Rapport de GE (projet tuteur�) 2002-2003
Les S3PI : r�les,
missions�
Le
S3PI presqu��le d�Amb�s
Nicolas DORNIC
St�phanie GAYE
Julie LEBOURG
Alice
LECLERCQ
David LEGER
�L�ny OLLIVIER
�
....
�tudiants en DUT HSE IUT Bordeaux 1
LE S3PI
Secr�tariat
Permanent pour la Pr�vention des Probl�mes
Industriels
Un outil de Communication,
d�Information
et de Participation
du Public � la Gestion du Risque majeur
REMERCIEMENTS
Nous tenons � remercier toutes les personnes qui se sont investies dans notre projet et qui ont pris sur leur temps pour pouvoir nous recevoir :
�M. DOS SANTOS : ������������������������������������� Membre actif du S3PI d�Amb�s
�M. CHARBONNEAU : �������������������������������� Professeur de droit administratif
�Mme BOUYER : ������������������������������������������� Professeur d�expression - communication
�M. ETCHEBES : ������������������������������������������� Directeur de l�usine COBOGAL
�Lieutenant Colonel� BONJOUR : ������������������� Lieutenant Colonel� des Sapeurs - Pompiers
�M. BERNES : ����������������������������������������������� Animateur du S3PI du Spiral
�M. LHEUREUX : ������������������������������������������ Charg� de communication du S3PI C�te d�Opale
M. LOUVET : ������������������������������������������������ Professeur d�informatique.
A tous les gendarmes qui nous ont encadr�s lors de l�exercice PPI.
A tous les membres du S3PI de la Presqu��le d�Amb�s.
Introduction g�n�rale____________________________________ 6
Partie 1 : Pr�sentation g�n�rale du S3PI_____________________ 7
����� Partie A :
Historique du S3PI_______________________________
I)��������� Une
prise de conscience tardive_________________________________________
II)������� Les
pouvoirs publics et la sant�_________________________________________
III)������ Apparition
des premiers S3PI__________________________________________
IV)������ Bilan_____________________________________________________________
����� Partie B :
Synth�se sur les S3PI_____________________________
I)��������� Historique_________________________________________________________
II)������� Identit�
et couverture_________________________________________________
III)������ Structure
g�n�rale___________________________________________________
IV)������ Moyens
mat�riels____________________________________________________
V)������� Moyens
humains____________________________________________________
VI)������ Budget___________________________________________________________
VII)����� Actions
Partie 2 : Directives S�veso appliqu�es aux ICPE______________ 19
����� Partie A :
Installations class�es de la Presqu'�le d'Amb�s_________
����� Partie B : Contexte legislatif et
r�glementaire__________________
I)��������� Les
installations class�es______________________________________________
II)������� Classement
S�veso__________________________________________________
��������� Partie
C : Les acteurs de la gestion du risque industriel__________
I)��������� Les
entreprises_____________________________________________________
II)������� L'administration_____________________________________________________
III)������ Les
services de s�curit� et de secours____________________________________
IV)������ Les
organismes d'expertise, de conseil et de formation________________________
V)������� Les
partenaires locaux"_______________________________________________
Partie 3 : Etude des outils de communication_________________ 33
����� Partie A :
Les modalit�s de la communication__________________
I)��������� Cadre
juridique de l'information au public__________________________________
II)������� Perception
du risque majeur par le public__________________________________
��������� Partie
B : Les campagnes d'information au public_______________
I)��������� Campagne
type_____________________________________________________
II)������� Les
diff�rents support de communication__________________________________
III)������ Bilan
d'une campagne d'information______________________________________
��������� Partie
C : Un nouveau vecteur d'information : Internet___________
I)��������� Conception
d'un site internet : but et attente_________________________________
II)������� Les
sites internet des autres S3PI________________________________________
Partie 4 : Exp�riences propres____________________________ 58
����� Partie A :
Participation aux r�unions_________________________
I)��������� Compte
rendu de la r�union du 4 novembre 2002 � la mairie d'Amb�s____________
II)������� Compte
rendu de la r�union du 6 d�cembre 2002 � la mairie d'Amb�s____________
III)������ Compte
rendu de la r�union du 4 f�vrier 2003 � la mairie de Bassens_____________
��������� Partie
B : Visite de l'usine Cobogal___________________________
I)��������� Pr�sentation
de l'usine________________________________________________
II)������� Compte
rendu de la visite de Cobogal_________________________________________
��������� Partie
C : Exercice PPI____________________________________
I)��������� Pr�sentation
de l'usine Hydro Agri_______________________________________
II)������� R�union
pr�paratoire � l'exercice PPI du 14 novembre 2002 � la mairie d'Ambes ___
III)������ Compte
rendu du d�briefing de l'exercice PPI du 14 novembre 2002_______________
Conclusion g�n�rale____________________________________ 79
Lexique______________________________________________ 80
Bibliographie_________________________________________ 81
INTRODUCTION GENERALE
Au XIX�me si�cle, l�Europe conna�t une industrialisation massive. La protection de l��cosyst�me n�est alors pas la principale pr�occupation des autorit�s politiques.
Avec la d�mocratisation de l��nergie nucl�aire au milieu du XX�me si�cle, le nombre de centrales augmente consid�rablement, notamment dans les pays d�Europe de l�est. Se produisent alors des accidents de plus en plus fr�quents et de plus en plus graves.
La population s�en pr�occupe et ses inqui�tudes croissent d�autant plus avec la catastrophe de Tchernobyl. Depuis, on remarque une forte augmentation de la demande d�information de la part du public. En effet, celui-ci se rend compte du danger intrins�que aux industries. Le degr� d�acceptabilit� des accidents industriels majeurs chute d�autant plus vite que les industries sont localis�es pr�s des habitations.
La population veut conna�tre les risques auxquels elle est expos�e. Cela n�cessite la mise en place de moyens de communication afin de divulguer des informations claires et pr�cises.
Cette volont� de transparence �tant partag�e par les trois acteurs de la s�curit� industrielle (l�Etat, les industriels et la population), il �tait tout naturel qu�ils se regroupent au sein d�une organisation. Le Secr�tariat Permanent pour la Pr�vention des Pollutions Industrielles ( ou Probl�mes Industriels) a donc �t� cr�� pour r�pondre � cette attente.
Avec les nouvelles l�gislations, le nombre d�accidents industriels a diminu�. Les m�dias ont alors rel�ch� leur attention et la population a commenc� � oublier la proximit� du danger.
L�accident de l�usine AZF, en septembre 2001, a fait ressurgir la probl�matique du risque industriel majeur. Le besoin de transparence aupr�s de la population est alors revenu au premier� plan. En Gironde, le Bec d�Amb�s est particuli�rement expos� � cause de la pr�sence de nombreuses installations class�es (Michelin, Centrale EDF, COBOGAL, Hydro Agri,�). De plus les associations avaient d�j� demand� de longue date la cr�ation d�un S3PI et la catastrophe d�AZF a servi de d�clencheur. Suite � cela, le Ministre de l�Environnement en place, M. COCHET, a demand� la cr�ation du S3PI au Pr�fet.
Afin de cr�er le SPPPI, il a �t� n�cessaire d�utiliser l�exp�rience acquise par les autres SPPPI. Il est �galement incontournable de conna�tre la l�gislation applicable aux installations class�es ainsi que les divers moyens de communication. C�est pourquoi ces th�mes ont �t� d�velopp�s au cours de notre �tude. Nous aborderons en dernier lieu les activit�s men�es par le groupe pendant l�ann�e.
Les Secr�tariats Permanents de Pr�vention des Probl�mes Industriels ont pour but d�assurer la culture de s�ret� en France. (instance participative � but consultatif avec introduction d�un nouvel acteur, le citoyen, repr�sent� par les associations)
Il s�agit d��tablir une discussion entre les diff�rents intervenants afin de prendre des d�cisions pour que n�importe quel accident ou incident ne puisse se produire n�importe o�, n�importe quand, sous n�importe quelle forme.
Pour cela, il faut analyser les accidents pass�s et rendre publics les r�sultats afin de sensibiliser les populations, les op�rateurs et les autorit�s publiques aux risques qu�ils encourent ou qu�ils g�rent . Il est �galement essentiel de garder des traces �crites de ces travaux.
Il a �t� prononc� pour la 1�re fois � la t�l�vision en 1969 A l��poque il �tait encore inconnu du grand public et de beaucoup de scientifiques.
Apr�s la 2nde Guerre Mondiale il a fallu reconstruire l�Europe, tout ceci n�cessitant de plus en plus d��nergie. Il n��tait pas alors question de respect de l�environnement, que ce soit au niveau europ�en que sur le plan international. L�environnement n��tait pas consid�r� comme une priorit�, m�me si de temps en temps la presse et la radio faisaient part de la multiplication des explosions nucl�aires dans l�atmosph�re entre 1946 et 1956.
C)
�1er avril 1966 : l�accident
de Feyzin
Cette catastrophe� provoque une vive r�action du public. Bon nombre des victimes sont des sapeurs pompiers.
� Lors de la prise d'�chantillon sur une sph�re de
propane (gaz lourd), une fuite s'est r�pandue vers l'autoroute bordant
l'installation. Au passage d�une voiture, une �tincelle provoqua un retour de
flamme et un feu de jet sous le r�servoir.
Chronologie : fuite de gaz sous la sph�re de propane.
Formation d'une nappe gazeuse sur 1.5m de hauteur se
propageant jusqu'� l'autoroute.
Initiation de l'incendie de la nappe par une voiture
circulant sur une route jouxtant l'autoroute.
Inflammation, feu de jet, BLEVE apr�s 1 heure (explosion
d'un r�servoir) �
1 heure plus tard, la seconde sph�re de propane explose ��������������������������������������
Bilan : 17 morts et 84 bless�s, d�g�ts mat�riels jusqu'� Vienne (25km de Lyon), crat�re 35m*16m*2m entre les deux sph�res. �
http://sfa.univ-poitiers.fr/commedia/DESSrisq2001/Feysin/synthese.html
Durant tout ce temps, l�administration fran�aise cherchait � am�liorer la r�glementation, notamment pour les �tablissements p�troliers et les appareils � pression.
Par exemple, pour les �tablissements p�troliers, avant l�accident de Feyzin les textes �taient tr�s g�n�raux. Ils concernaient les r�servoirs souterrains de liquides inflammables (d�cret du 24 f�vrier 1939, arr�t� du 28 ao�t 1952), les r�gles techniques et de s�curit� (d�cret n�62-608 du 23 mai 1962), les installations de gaz naturel liqu�fi� (arr�t� du 8 octobre 1962) et les r�gles techniques d�utilisation et les caract�ristiques des produits p�troliers (d�crets n�62-1297 du 7 novembre 1962 et n�66-394 du 13 juin 1966).
Apr�s l�accident de Feyzin de nouveaux textes r�glementaires sont apparus : traitant de l�am�nagement des raffineries de p�trole (arr�te du 4 septembre 1967 puis celui du 10 janvier 1969), du stockage et de l�utilisation des produits p�troliers dans les lieux non vis�s par la l�gislation des installations et la r�glementation des �tablissements recevant du public (arr�t� du 21 mars 1968).
Une r�actualisation des notions g�n�rales en mati�re de protection de l�environnement devient alors n�cessaire.
En f�vrier 1971, le pr�sident G. Pompidou cr�e et institue le Minist�re de la Protection de la Nature et de l�Environnement.
Sur le plan international, cette m�me ann�e est fond�e Greenpeace, et de nombreuses conventions sont sign�es.
Enfin le 16 juin 1972 a lieu la 1�re � Conf�rence des Nations Unies sur l�environnement humain �.
Le professeur L.Rey de l�Institut International de Gestion et de G�nie de l�Environnement (IIGGE) a rappel� en 1990 les principes directeurs de la cr�ation du Minist�re de l�Environnement. Ils sont au nombre de 4 :
� Les ressources terrestres ont une dimension finie
� Les contraintes sur l�environnement sont globales
� La protection de l�environnement est un probl�me international
� Toute technologie est multidimensionnelle et sa mise en �uvre perturbe toujours l�environnement.
Elle organise la � police technique de l�industrie �. Elle a �t� �labor�e selon 2 approches :
� S�attaquer s�lectivement � chacune des nuisances (bruit, pollution de l�air, de l�eau, provenant des d�chets et de l�usage de certains produits)
� Rechercher des � solutions globales �
Elle a donc un champ d�application tr�s large, et poss�de une tr�s grande importance dans le domaine de la � s�ret� chimique �.
Elle prot�ge l�environnement, c�est-�-dire les �tres humains dans leur s�curit�, leur sant� et leur confort ; mais aussi les monuments, les sites et la nature en g�n�ral. Pour cela, elle a des moyens d�action et de contr�le sur toutes les activit�s g�n�ratrices de nuisances.
Elle permet aussi l�information du public � travers les �tudes d�impact et de dangers.
Le rapport de s�ret� est un document pr�sentant les diff�rents risques d�une installation, permettant ainsi un jugement sur la qualit� de la s�ret�.
C�est un document unique mais �volutif, il passe par 3 stades :
� Rapport pr�liminaire de s�ret�
� Rapport de s�ret� avant mise en exploitation
� Rapport de s�ret� d�exploitation
Le 25 avril 1974 le haut Commissaire publie la note HC n�7 qui institue au sein du Commissariat � l�Energie Atomique (CEA) l�obligation de r�diger des � rapports de s�ret� �.
Il en d�coule la cr�ation du D�partement de S�ret� Nucl�aire (DSN) le 27 novembre 1974 et de l�Institut de Protection et de S�ret� Nucl�aire (IPSN).
� Le samedi 1er juin 1974, l'usine chimique de Flixborough, � 260 kilom�tres au nord de Londres, est d�truite par une d�flagration d'une extr�me violence.
Sur les 72 personnes pr�sentes sur le site, 28 sont tu�es (dont 19 en salle de commande) et 32 sont bless�es. La reconstruction de l'usine co�tera 180 millions de dollars. A l'ext�rieur, on compte 53 bless�s et 2.450 maisons endommag�es.
Quelques mois avant l'accident, on
d�couvre une fuite dans l'un des 6 r�acteurs mont�s en s�rie de l'unit�
cyclohexane. Pour ne pas arr�ter la production pendant les 7 semaines que
demanderait une r�paration s�rieuse, on modifie provisoirement l'installation
en passant le r�acteur fuyard avec un tuyau. On remet l'installation en route.
Deux mois plus tard le tuyau provisoire se rompt d'un seul coup. Le cyclohexane
s'en �chappe massivement. 25 secondes plus tard, c'est l'explosion. � http://www.frl.fr/flixborough.html
Suite � l�accident, le gouvernement britannique a voulu mettre en place un comit� qui serait charg� d�examiner le probl�me du risque industriel.
Le 28 d�cembre 1983, Mme Bouchardeau, alors Secr�taire d��tat charg�e de l�Environnement et de la Qualit� de la vie, adresse aux commissaires de la R�publique une circulaire qui commence par le pr�ambule suivant :
� La pr�vention des risques que les activit�s industrielles et agricoles peuvent cr�er pour l�environnement et les populations constitue une des priorit�s de l�action des pouvoirs publics pour la s�curit� de nos concitoyens. Je vous prie de trouver ci-apr�s les instructions n�cessaires au renforcement tant de l�examen des probl�mes de s�ret� dans le cadre des proc�dures d�autorisation qu�� l�am�lioration du contr�le du fonctionnement des installations. �
� Une �tude d�impact indiquera les �l�ments propres � caract�riser la situation existante et fera ressortir les effets pr�visibles de l�installation sur son environnement (�cosyst�mes et populations).
L��tude d�taillera en outre l�origine, la nature et l�importance des inconv�nients susceptibles de r�sulter de l�exploitation de l�installation consid�r�e. �
� L��tude des dangers est une �tude exposant les dangers que peut pr�senter l�installation en cas d�incident et justifiant les mesures propres � en r�duire la probabilit� et les effets. �
Il s�agit de proc�der � l�analyse de l��volution de la situation en cas de fonctionnement anormal.
Il faut donc concevoir des Plans d�Urgence Interne (PUI : d�nomination retenue par l�industrie nucl�aire) ou des Plans d�Op�ration Interne (POI : d�nomination retenue pour les industries � SEVESO �).
Le gouvernement fran�ais d�cida en 1981 que la transparence en mati�re de s�curit� industrielle devait �tre un objectif prioritaire.
Toutes les personnes susceptibles de subir des pr�judices en cas d�accident doivent �tre inform�es gr�ce aux enqu�tes publiques. Pour ce, il faut :
� Rechercher la nature et les causes de pollution
� Envisager les accidents plausibles et en �valuer les cons�quences
Il est donc important que les � �tudes des dangers � soient approfondies et compl�tes, elles doivent d�crire la nature et l�extension pr�visible des cons�quences que peut avoir un accident �ventuel pour l�environnement et les populations concern�es.
Elles doivent aussi pr�ciser les moyens de secours publics et priv�s disponibles dans l��ventualit� d�un sinistre.
Doivent �galement y �tre expos�s les �l�ments indispensables aux services publics pour l��laboration d�un � Plan d�Intervention Interne � (PIE : d�nomination nucl�aire) ou d�un � Plan Particulier d�Intervention � (PPI : d�nomination retenue pour les industries dites � SEVESO �).
Dans les ann�es 1965-1970, la situation � sanitaire � de la zone de l�Etang de Berre commen�a � pr�occuper s�rieusement les riverains, puis par la suite les �lus et les administrations locales et r�gionales. Ces derni�res, apr�s de nombreuses consultations, d�cid�rent de tenter une nouvelle exp�rience de coop�ration entre les diff�rents partenaires concern�s : la cr�ation des Secr�tariats Permanents de Pr�vention des Probl�mes Industriels (SPPPI).
A)
SPPPI cr��s pour cause de conflit
1)
SPPPI de Fos Sur Mer
Au printemps 1971, la Mission pour l�Am�nagement de l�Etang de Berre (MAEB) pr�sente un sch�ma directeur d�am�nagement et d�urbanisme. Le maire de Fos conteste ce plan car il limite consid�rablement l�expansion de la ville.
La r�ponse �crite du directeur de la MAEB justifie cette limitation en expliquant que � les dangers des nuisances du site de Fos � font obstacle � un cadre de vie agr�able et tranquille dans la ville de Fos.
Pour la premi�re fois, un responsable exprime noir sur blanc les dangers intrins�ques d�une zone industrielle.
Le maire communique alors la r�ponse du directeur de la MAEB � la presse, aux stations de radio, au Premier Ministre (Jacques Chaban-Delmas) et au Ministre de l�Environnement.
La � mission Schnell � est alors mise en place. M. Schnell conna�t bien le sujet industriel. Il deviendra par ailleurs secr�taire d�Etat aux risques naturels et technologiques majeurs.
Son rapport est rendu tr�s rapidement. Il pr�conise la cr�ation imm�diate d�un SPPPI afin de coordonner les permis de� construire, les classements d��tablissements, les pr�l�vements et analyses, de susciter et orienter les diff�rentes �tudes, luttes anti-pollutions, et d�informer le public.
Le 15 d�cembre 1971, le budget du SPPPI est vot�.
Le 27 janvier 1972, le SPPPI de l�Etang de Berre est cr�� par arr�t� du comit� interminist�riel d�action pour la protection de la nature et de l�environnement.
2) SPPPI Baie de Seine
D�s 1932, les marins d�non�aient les effets destructeurs sur leurs p�ches des rejets de l�industrie lourde dans la Seine et dans la Manche.
En raison de l�histoire internationale et nationale, ils n�ont pu �tre �cout�s.
Le 16 avril 1975, une commission est cr��e afin de contr�ler l��volution de la pollution dans la baie de Seine et dans l�estuaire.
Le 11 septembre 1976, un sch�ma d�aptitude et d�utilisation de la Seine est r�alis�.
Le 28 mars 1977, les marins� organisent le blocus du port du Havre en r�action � la d�couverte de crevettes souill�es par des hydrocarbures. Aucune r�action n�est constat�e.
Le 31 juillet 1977, une manifestation � Creys Malville fait un mort et une centaine de bless�s.
Le 14 ao�t 1977, 50 000 �cologistes venant de toute l�Europe manifestent au Larzac.
Le 16 septembre 1977, le Ministre de l�Environnement refait appel � M. Schnell. Celui-ci propose la mise en place d�un SPPPI � la demande des populations et des associations.
Le 6 d�cembre 1977, le SPPPI est mis en place par arr�t� pr�fectoral.
Il est � noter que l�acc�l�ration connue au projet en 1977 est essentiellement due � la pr�sence d��lections en mars 1978.
3) SPPPI Toulouse
Au d�but, les industries pr�sentes autour de Toulouse �taient des industries chimiques. Puis, l�industrie de pointe se d�veloppe ainsi que l�a�ronautique.
La ville de Toulouse s�agrandit �galement pour cause d�urbanisation.
La population entre alors en conflit avec les diff�rentes industries du complexe chimique de Toulouse sud (AZF, TOLOCHIMIE, et autres poudreries).
A cela s�ajoute le probl�me des rejets dans la Saudrune (affluent de la Garonne � faible d�bit, la concentration en polluants est donc importante).
Les industriels font r�sistance aux demandes d��tudes de s�ret� pendant des ann�es.
Le 9 octobre 1989, un projet d�int�r�t g�n�ral est cr��. Il pr�conise la cr�ation d�une zone de protection autour du complexe chimique de Toulouse sud.
Au d�but de l�ann�e 1990, le Pr�fet M. Coussirou prend un arr�t� demandant la cr�ation du SPPPI.
B) SPPPI pr�ventifs
Ils se classent en
deux cat�gories : ceux cr��s � la demande conjointe des populations et des
industriels et ceux cr��s � la demande des hommes politiques.
Les premiers sont majoritaires :
�
SPPPI C�te d�Opale / Flandre, le 9 juillet 1990
�
SPPPI Strasbourg, le 18 novembre 1992
�
SPPPI Estuaire de la Loire, le 2 juin 1992
�
SPPPI Vall�e de Seine, en 1993
�
SPPPI Guyane, le 3 d�cembre 1996
�
SPPPI de l�Adour, le 30 septembre 1998
�
SPPPI de l�Artois, le 13 novembre 1998
L�action des populations et des industriels se r�alise en partenariat. Ainsi les SPPPI fonctionnent bien, voire m�me tr�s bien. Chacun profite de l�exp�rience des autres.
En revanche, le SPPPI de Lyon (appel� SPIRAL) est cr�� le 10 d�cembre 1992 par arr�t� pr�fectoral.
Il �tait demand� par le secr�taire d�Etat � l�environnement et par le Pr�sident de la communaut� urbaine de Lyon.
Le SPIRAL est un v�ritable �chec : la population et les industriels sont d�une tr�s grande inertie malgr� les accidents r�guliers. En effet, la chimie repr�sente �norm�ment d�emplois et est implant�e depuis tr�s longtemps � Lyon. Les industriels ne veulent pas perdre d�argent et les employ�s leur travail.
IV) Bilan
Il
a fallu attendre longtemps avant de voir appara�tre les premi�res lois
permettant une meilleure r�glementation des risques chimiques. Mais aujourd�hui
les industries dites � � risques �, que ce soit pour la nature ou les
populations, sont de plus en plus surveill�es.
La
naissance des S3PI a permis aux riverains des zones industrielles de trouver un
moyen de se renseigner sur les dangers auxquels ils sont soumis. De plus la
mobilisation de la population est l��l�ment principal au bon fonctionnement et
� la r�ussite d�un S3PI.
A ce jour, il existe 12 S3PI en France. Le dernier en date est celui de la Presqu��le d�Amb�s cr�e le 01 f�vrier 2002 par le pr�fet de Gironde � la suite d�un arr�t� pr�fectoral.
Synth�se
sur les SPPPI
Dans le but
d�aider le S3PI du Bec d�Amb�s � se structurer, nous avons men� une �tude
comparative des onze S3PI de France. Cette �tude met en �vidence leurs
caract�ristiques principales, en faisant ressortir leur cause de cr�ation, leur
localisation, leur mode de fonctionnement, leurs moyens, leur financement et
leurs actions.
Les diff�rents S3PI, situ�s � travers toute la France,
sont au nombre de onze :
- Provence
Alpes C�te d�Azur
- Basse
Seine
- C�te
d�Opale - Flandres
- Toulouse
- Lyon
-
Strasbourg
- Estuaire
de la Loire
- Vall�e de
Seine
- Guyane
- Artois
- Estuaire
de l�Adour
I) Historique
Les trois premiers SPPPI, cr��s de 1971 � 1990, ont pour origine un conflit social grave. Les huit suivants ont �t� cr��s de fa�on � pr�venir tout conflit de ce type.
Mais cela ne d�termine pas le bon ou mauvais fonctionnement d�un SPPPI. D�apr�s le retour d�exp�rience, seules la bonne volont� de chacun et l�implication volontaire du public peuvent faire r�ussir un SPPPI.
II) Identit� et couverture
Les premiers SPPPI cr��s, les SPPPI de Basse Seine et de Provence Alpes C�tes d�Azur sont les plus importants, tant au niveau de la population concern�e (respectivement 1.8 millions et 4.5 millions d�habitants pr�sents sur la zone de comp�tences) que du nombre d��tablissements � hauts risques (176 et 112).
Suivent les SPPPI de la C�te d�Opale / Flandre et de Lyon cr��s en 1990, qui couvrent �galement une zone importante (nombreuses populations, ICPE et �tablissements � hauts risques).
Apparu en 1990, le SPPPI Toulouse est plus restreint.
Les derniers SPPPI cr��s ont une zone de comp�tences moindre � tous les niveaux. Le SPPPI de l�Artois, cr�� en 1998, fait exception : � sa charge 600 ICPE et 15 installations class�es � hauts risques.
III) Structure g�n�rale
La
Pr�sidence des SPPPI est assur�e par le Pr�fet, � l�exception des SPPPI de
Strasbourg et de Toulouse o� elle est confi�e � un professeur d�universit�.
Le secr�tariat est pris en charge par la DRIRE.
Le Conseil d�Orientation est une assembl�e pl�ni�re qui fixe les objectifs et les actions. Le Comit� de Suivi v�rifie le bon fonctionnement des commissions (ou groupes de travail).
Le nombre de Commissions varie selon les SPPPI. On retrouve les m�mes th�matiques : eau, air, sols, risques. Elles mettent en �uvre les projets demand�s par le C.O. et peuvent encourager de nouvelles actions. Les groupes de travail sont vari�s, permanents ou temporaires. Ils sont sp�cifiques � chaque commune.
Le nombre de r�unions et de participants est variable. En g�n�ral, deux � trois assembl�es pl�ni�res sont organis�es par an et trois � quatre r�unions pour les commissions.
IV) Moyens mat�riels
Les moyens mat�riels propres des SPPPI sont quasiment inexistants pour la plupart d�entre eux. Font exception le SPPPI de l�Artois, qui dispose d�un b�timent de r�union, et celui de la C�te d�Opale, qui dispose en plus d�un centre de documentation. Pour se r�unir, les acteurs des autres SPPPI utilisent des �tablissements municipaux (ex : mairie).
V) Moyens humains
La structure
citoyenne d�un SPPPI est anim�e par une participation volontaire des ses
diff�rents acteurs.
Par ailleurs, un personnel permanent permet d�assurer la gestion de cette structure. Il est compos� d�un ou plusieurs ing�nieur(s), animateur(s), charg�(s) de communication, ainsi que de secr�taire(s).
VI) Budget
Les SPPPI ont un budget d�fini, structur�. Leur financement est pris en charge par les collectivit�s, les industriels et l�Etat (via la DRIRE).
L�ampleur de leur budget est ind�pendante de leur zone g�ographique d�influence. Leurs d�penses sont tr�s diverses selon la nature de leurs besoins, et restent �quilibr�es par rapport � leurs recettes.
Un SPPPI n�est pas un organisme � but lucratif : son souci principal est la concertation, la communication et l�information.
VII) Les actions
Chaque SPPPI adapte son action � sa g�ographie, sa typographie, mais on constate le m�me protocole d�action � la base. Le risque industriel, le traitement de l�eau et des d�chets restent la priorit� des divers SPPPI. En outre, on constate que, plus le temps passe, plus l�information devient un outil indispensable.
Dans les technop�les, les nouvelles aires industrialis�es, on assiste � un accroissement, � un d�veloppement� des domaines d�action des SPPPI : ils �voluent avec l�industrie. Un soin particulier est apport� au transport de mati�res dangereuses. De plus, des documents sont �dit�s et des campagnes d�information sont men�es afin d�informer la population sur la conduite � tenir en cas d�accident technologique majeur.
Dans le domaine de l�eau, on rel�ve beaucoup d�activit�s li�es aux rejets des industries dans les cours d�eau ainsi qu�� la surveillance de la qualit� de l�eau (r�seaux d�eau potable).
Le domaine de l�air �tudie les liens entre les pollutions atmosph�riques et la sant� des populations. Pour cela, des enqu�tes sont r�alis�es sur les nuisances olfactives mais aussi sonores � proximit� des zones industrielles.
Le domaine des sols s�occupe des probl�mes de stockage de mati�res, de pollution par les d�chets entrepos�s.
Dans les r�gions montagneuses les
divers SPPPI s�occupent des probl�mes d��vacuation de l�air dans les vall�es.
Gr�ce � un document du Minist�re de l�am�nagement du territoire et
de l�environnement, nous avons pu approfondir cette synth�se sur les S3PI. Les
tableaux suivants permettent une comparaison plus pr�cise de ces 11 S3PI.
Comparaisons diverses
u Date de cr�ation :
-
1971-1972 : Provence Alpes C�te d�Azur
-
1977 :�������� Basse-Seine
-
1990 :�������� Toulouse
�������� C�te
d�Opale -Flandres
�������� Lyon
(Spiral)
-
1992 :�������� Estuaire de la
Loire
�������� Strasbourg
-
1993 :�������� Vall�e de Seine
-
1997 :�������� Guyane
-
1998 :�������� Estuaire de
l�Adour
u Populations concern�es (en nombre d�habitants) :
- Provence Alpes-C�te d�Azur :������������ 4 500 000
- Basse-Seine :������������������������������������� 1 800 000
- Lyon :������������������������������������������������ 1 200 000
- C�te d�Opale -Flandres :��������������������� 1 000 000
- Artois :������������������������������������������������� 780 000
- Vall�e de Seine :����������������������������������� 740 000
- Estuaire de la Loire :����������������������������� 725 000
- Toulouse :��������������������������������������������� 600 000
- Strasbourg :������������������������������������������ 450 000
- Estuaire de l�Adour :����������������������������� �
88 500
- Guyane :����������������������������������������� ������ inconnu
u Nombre d��tablissements ICPE :
- Basse-Seine :������������������������������������������� � 2 500
- Provence Alpes-C�te d�Azur :������������������ � 1 500
- Lyon :��������������������������������������������������� � ���1 000
- Artois :���������������������������������������������������� ���� 600
- C�te d�Opale -Flandres :��������������������������� ���� 582
- Estuaire de la Loire :�������������������������������� ���� 450
- Toulouse :������������������������������������������������ ���� 280
-
Vall�e de Seine :�������������������������������������� ���� 230
-
Strasbourg :��������������������������������������������� ���� 192
-
Estuaire de l�Adour :�������������������������������� ������ 19
- Guyane :�����������������������������������������������
inconnu
u Nombre d��tablissements � haut risque :
- Basse-Seine :����������������������������������������������
176
- Provence Alpes-C�te d�Azur :���������������������
112
- C�te d�Opale -Flandres :��������������������������������� 25
-
Lyon :������������������������������������������������������������ 24
- Artois :���������������������������������������������������������� 15
- Toulouse :������������������������������������������������������ 12
-
Strasbourg :��������������������������������������������������� 12
-
Estuaire de la Loire :�������������������������������������� 11
-
Vall�e de Seine :�������������������������������������������� � 5
- Estuaire de l�Adour :�������������������������������������� � 2
- Guyane :�����������������������������������������������
inconnu
MOYENS MATERIELS
Seuls les S3PI de l�Artois et de la C�te d�Opale disposent d�un b�timent propre et seul le S3PI de la C�te d�Opale est pourvu d�un centre de documentation.
MOYENS HUMAINS
Sch�ma type de la composition du personnel permanent ou affect� d�un S3PI
DIRECTIVES SEVESO APPLIQUEES AUX
ICPE
INSTALLATIONS CLASSEES DE LA
PRESQU��LE D�AMBES
Les S3PI� ne poss�dent pas de structure juridique, en effet il ne s�agit pas� d�une structure hi�rarchique mais d�une structure citoyenne initi�e par le Minist�re de l�Environnement� : elle puise sa force dans la pluridisciplinarit� de ses acteurs o� chacun d�entre eux joue un r�le � part enti�re. Cependant, les probl�mes que soul�vent les S3PI ont un lien direct avec la l�gislation en vigueur relative � la ma�trise des risques industriels ainsi qu��� la r�glementation r�gissant les installations class�es.
C�est pourquoi la Directive SEVESO sera abord�e sous deux aspects : le contexte l�gislatif r�glementaire et les acteurs de la gestion du risque industriel.
Mais tout d�abord int�ressons nous aux dangers que repr�sentent les installations class�es de la presqu��le d�Amb�s en fonction de leurs activit�s.
Les huit industries class�es Seveso de la presqu��le d�Amb�s ont des activit�s vari�es.
Les dangers retrouv�s le plus fr�quemment au sein de ces industries sont ceux d�explosion et d�incendie, leur origine est due aux stockages de produits dangereux telles que les 30 000 tonnes d�ammonium� que l�on trouve � Hydro Agri.
Afin de garantir la s�curit� des personnes y compris celle du personnel externe, les industries sont soumises � des r�gles d�am�nagement. Mais les moyens de pr�vention et de traitement des dysfonctionnements sont diff�rents selon la nature de l�exploitation. La pr�vention des risques industriels passe par la cr�ation de plans de secours : POI� PPI. Et la ma�trise de l�urbanisation passe par la d�termination de p�rim�tres de s�curit� autour des lieux de stockage.
Toutes ces industries sont soumises � une r�glementation bas�e sur le respect de l�environnement. Elles doivent s�engager � r�duire, ma�triser et pr�venir les risques de pollutions accidentelles. Tout ceci s�inscrit dans une d�marche d�am�lioration continue de leurs performances environnementales.
La catastrophe d�AZF a servi de d�clencheur � une r�flexion du gouvernement au sujet du risque majeur. Dans la Circulaire du 12 juillet 2002� Roselyne Bachelot, Ministre de l�Ecologie et du D�veloppement Durable souligne la n�cessit� de cr�ation de groupes de concertation qui pourront se joindre � des structures d�j� existantes comme le S3PI.
BILAN
La n�cessit� d�une transparence
absolue des industriels vers les populations est une id�e r�currente aussi bien
� travers le contexte l�gislatif qu�� travers la volont� d�informer le public.
On peut alors se demander si les outils de communication mis en place r�pondent
aux attentes de la population�
Contexte l�gislatif et
r�glementaire
Le premier texte g�n�ral r�glementant les installations sources de nuisances ou de risques est le d�cret imp�rial du 15 octobre 1810. Les �l�ments de base de ce d�cret ont, pour la plupart, �t� repris dans les textes ult�rieurs.
Ainsi en est il de la loi du
19 d�cembre 1917 relative aux �tablissements dangereux, insalubres ou
incommodes, puis de la loi du 19 juillet 1976 relative aux installations
class�es pour la protection de l�environnement qui, compl�t�e et modifi�e par
plusieurs textes ult�rieurs (notamment la loi du 22 juillet 1987 sur les
risques majeurs) a �t� int�gr�e dans le code de l�environnement depuis le 21
septembre 2000.
Les installations class�es pour la protection de l�environnement (ICPE) visent toutes les cat�gories d�installations susceptibles de provoquer des dangers ou des inconv�nients pour le voisinage, la sant�, la s�curit�, la salubrit� publique, l�agriculture, la protection de la nature et de l�environnement, la conservation des sites et des monuments. Elles sont reprises dans une nomenclature �tablie par d�cret en Conseil d�Etat apr�s avis du Conseil sup�rieur des installations class�es (art L511-1 du code de l�environnement). Cette nomenclature est divis�e en deux grandes parties : la premi�re est �tablie suivant les � substances et pr�parations � et la seconde suivant les � activit�s �.
En fonction de la gravit� des dangers ou des inconv�nients que peut pr�senter leur exploitation, le d�cret soumet les installations class�es � une simple d�claration ou une autorisation (art L511-2).
De plus, lorsqu�une demande d�autorisation concerne une installation class�e � implanter sur un site nouveau et susceptible de cr�er, par danger d�explosion ou d��manation de produits nocifs, des risques tr�s importants pour la sant� ou la s�curit� des populations voisines et pour l�environnement, des servitudes d�utilit� publique peuvent �tre constitu�es concernant l�utilisation du sol ainsi que l�ex�cution de travaux soumis au permis de construire. Ceci constitue, au sein des installations class�es autoris�es une cat�gorie sp�cifique d�sign�e par la lettre AS (Autorisation avec Servitude).
Les seuils
de classement
NC Non Class�e |
D Soumise � D�claration |
A Soumise � Autorisation |
AS Soumise � Autorisation avec Servitude |
Pas de contrainte sp�cifique |
R�c�piss� de D�claration |
- Arr�t� Pr�fectoral d�Autorisation - Prescriptions sp�cifiques |
Idem + - Autorisation� d�urbanisme - Informations plan de secours |
B) Installations soumises au r�gime de
d�claration
C) Installations soumises au r�gime d�autorisation
La proc�dure d�autorisation et de d�claration repose sur les �tapes suivantes :
Les
installations class�es SEVESO constituent un sous-ensemble des installations
class�es autoris�es.
Elles d�coulent de la transcription dans le droit fran�ais des directives europ�ennes SEVESO I et SEVESO II concernant les risques technologiques, prises � la suite de la catastrophe du site du m�me nom en Italie (emballement r�actionnel dans une unit� de chloroph�nols entra�nant le rejet � l�atmosph�re de dioxines toxiques, en juillet 1976).
Etablie le
24 juin 1982, appliqu�e en France � partir de 1987, elle prescrit que les
installations � risques ne peuvent �tre exploit�es que sous deux
contraintes :
� Une �tude de dangers
� Des mesures pour r�duire les cons�quences d�un �ventuel accident � trois niveaux :
� Les plans de secours �labor�s � partir de l��tude de dangers pour organiser les interventions en cas de dysfonctionnement grave des installations.
� Le Plan d�Op�rations Interne (POI) pr�voit les mesures � prendre lorsque les cons�quences de l�accident sont circonscrites dans le site industriel lui-m�me. Mise en �uvre sous l�autorit� du responsable du site qui active les moyens de lutte internes, il peut faire appel aux services de secours externes, en tout premier le Service D�partemental d�Incendie et de Secours (SDIS).
� Le Plan Particulier d�Intervention (PPI) est d�clench� par le Pr�fet lorsque l�accident risque d�avoir des cons�quences � l�ext�rieur du site, pour coordonner l�ensemble des secours.
Les contraintes d�urbanisation limitent la densit� de population � proximit� des installations � risques. Deux zones sont d�finies :
� Zone Z1 des effets � l�taux � (risques mortels)
� Zone Z2 des effets � irr�versibles � (sur la sant� ou l�environnement)
L�information
du public : toutes ces dispositions ne sont pleinement efficaces qu�� la
condition que tous les tiers int�ress�s aient �t� parfaitement inform�s des
risques encourus, des dispositions prises, et du comportement � adopter en cas
de sinistres ou d�alerte. L�information des populations est donc obligatoire
(au moins tous les cinq ans) par toutes voies utiles : r�unions de
voisinage, visites de sites, plaquettes et brochures, cassettes vid�os etc.
Cet effort d�information peut, le cas �ch�ant, s�appuyer sur des structures de concertation ant�rieurement d�finies dans la r�glementation fran�aise, c�est ainsi que les S3PI ont vu le jour.
Etablie le 9 d�cembre 1996, cette directive a remplac�
la pr�c�dente depuis le 3 f�vrier 1999. Elle reprend les exigences de s�curit�
de la directive de 1982 et introduit plusieurs nouveaut�s :
� La directive SEVESO II vise d�sormais les �tablissements (et non plus les installations), ce qui permet de couvrir l�ensemble des infrastructures priv�es desservant un m�me �tablissement.
� De nouvelles activit�s ont �t� int�gr�es, et une r�gle de cumul par type de risques est d�sormais prise en compte.
�
Cela conduit � la d�termination de seuils qui
permettent de classer les �tablissements en deux cat�gories :
�
SEVESO haut ou � AS � pour les
�tablissements � � hauts risques �
�
SEVESO bas (inclus dans les installations
autoris�es) pour les �tablissements � � risques �
� L��tude de danger est toujours obligatoire pour les exploitants mais elle doit �tre assortie d�une r�vision quinquennale pour les seuils hauts. Le POI quant � lui doit �tre test� tous les trois ans.
� Un syst�me de gestion de la s�curit� (SGS) devient obligatoire pour les exploitations en seuil haut.
� Une inspection annuelle de chaque �tablissement SEVESO seuil haut est obligatoire.
� Enfin, quel que soit le seuil, l�ensemble des �tablissements class�s SEVESO doivent respecter une triple obligation :
� un recensement annuel des mati�res dangereuses stock�es
� une politique de pr�vention des accidents majeurs (PPAM) engag�e par la direction de l��tablissement
� une information des installations class�es � proximit� des sites SEVESO pour que chacun soit inform� des risques pr�sent�s par ses voisins.
Un certain nombre d�autres installations sont porteuses de risques sans entrer dans le classement SEVESO. Ainsi en est-il des centrales nucl�aires, des sites sous statut militaire ou encore des silos � grains tout particuli�rement pr�sents en Aquitaine.
I)
Les entreprises
A) Les exploitants d�installations
class�es
� C�est l�exploitant qui pr�sente la demande pour les installations soumises � autorisation, en fonction des seuils de vigueur. Il lui appartient donc de justifier sa demande par l��tude d�impact et l��tude de dangers. Pour les projets� complexes, il est dans son int�r�t de prendre contact avec l�administration pour �viter d�engager une d�marche sur un dossier qui serait jug� totalement inacceptable, mais la responsabilit� du projet reste la sienne.
� L�exploitant doit respecter les dispositions de l�arr�t� pr�fectoral qui lui est notifi� par l�administration. Conform�ment au principe du � pollueur payeur �, c�est l�entreprise qui supporte les d�penses li�es � la pr�vention des risques, � la r�duction des pollutions et nuisances ou l��limination des d�chets, b�n�ficiant le cas �ch�ant d�aides. En cas d�accident sa responsabilit� civile - voire p�nale - est engag�e.
B) Les Comit�s d�Hygi�ne, de S�curit� et des
Conditions de Travail (CHSCT)
C�est au travers de cette institution repr�sentative que les personnels de l�entreprise sont associ�s � la gestion de la s�curit�.
� Les missions du CHSCT sont d�finies par l�article L 236-2 du Code du Travail. Ils doivent :
� Contribuer � la protection de la sant� et de la s�curit� des salari�s, ainsi qu�� l�am�lioration des conditions de travail ;
� Veiller � l�observation des prescriptions l�gislatives et r�glementaires en mati�re d�hygi�ne, de s�curit� et de condition de travail.
� La d�signation des membres du CHSCT
� Dans les �tablissements de plus de 50 salari�s, la d�signation des membres est faite pour une dur�e de deux ans par un coll�ge d�signatif compos� des �lus du comit� d��tablissement et des d�l�gu�s du personnel. Le chef d��tablissement ne participe pas � la r�union du coll�ge d�signatif, son r�le �tant strictement limit� � sa convocation. Les membres d�sign�s du CHSCT n�ont pas forc�ment, au d�part, de comp�tences particuli�res en ces domaines, ce qui appelle en cons�quence � un effort soutenu de formation.
� Dans les �tablissements de moins de 50 salari�s, l�article L 236-1 du Code du Travail stipule que les d�l�gu�s du personnel sont investis des missions d�volues aux membres de CHSCT.
� Le fonctionnement des CHSCT diff�re tr�s sensiblement d�un �tablissement� � l�autre. Les pr�occupations courantes des CHSCT sont davantage tourn�es vers l�int�rieur de l�entreprise (conditions de travail et s�curit� des personnels) que vers l�ext�rieur : prise en compte de la r�alit� des risques majeurs. De ce fait, les CHSCT� travaillent de fa�on �troite avec les Inspecteurs du Travail et le service de s�curit� de la CRAMA mais n�ont a priori pas de relations avec les Inspecteurs des Installations Class�es (DRIRE).
� Les projets de renforcement et d�extension des r�les des CHSCT
� La participation des repr�sentants du CHSCT aux structures locales de concertation : S3PI, CLI�����
La r�glementation fran�aise en mati�re d�environnement repose sur une approche qui se veut � int�gr�e � : les autorisations d�exploitation accord�es et les contr�les exerc�s valent pour les risques industriels autant que pour l�impact de l�eau, l�air, le bruit, la sant� publique etc.
A) L�action au niveau national
� C�est le Minist�re charg� de l�environnement, aujourd�hui appel� Minist�re de l��cologie et du d�veloppement durable, qui a la responsabilit� de la r�glementation des installations class�es. Au sein de ce minist�re, c�est le service de l�environnement industriel de la Direction de la Pr�vention des Pollutions et des Risques (DPPR) qui est charg� de mener les actions en relation avec la direction de l�eau et la sous-direction des produits et des d�chets.
� Le Ministre charg� de l�environnement dispose du Conseil sup�rieur des installations class�es qui examine pour avis tout projet de texte r�glementaire concernant les installations et les d�rogations qui peuvent �tre �ventuellement accord�es. Il est compos� de :
� 6 membres de droit repr�sentant les diverses administrations concern�es
� 7 personnalit�s choisies en raison de leurs comp�tences
� 7 repr�sentants des exploitants ICPE
� 7 inspecteurs (ou anciens inspecteurs) des installations class�es
� 2 membres du Conseil sup�rieur d�hygi�ne publique de France
� 2 membres d�association ayant pour objet la d�fense de�� l�environnement
� Le Minist�re a �galement pour mission l�organisation et le pilotage de l�Inspection des installations class�es, notamment en mati�re d�information et de formation des agents concern�s, plac�s aupr�s des DRIRE sous l�autorit� du Pr�fet de D�partement.
� En outre, depuis 1992, la DPPR dispose d�une structure sp�cifiquement charg�e du retour d�exp�rience : le Bureau d�Analyse des Risques et Pollutions Industriels (BARPI). Cet organisme a trois missions principales :
� Centraliser et analyser les donn�es relatives aux accidents et incidents significatifs enregistr�s dans les ICPE
� Constituer un p�le de comp�tences sur le risque technologique
� Assurer la diffusion des enseignements tir�s de l�analyse des accidents survenus en France ou � l��tranger
�
Le Pr�fet de D�partement
Son r�le est essentiel dans le dispositif de d�cision, de contr�le et de concertation.
Il a la responsabilit� de la prise de d�cision dans les autorisations d�exploitation, mais aussi de sanctions administratives vis � vis des �tablissements. C�est lui qui re�oit les d�clarations des exploitants qui seront ensuite instruites par ses services.
Il a �galement un devoir de � porter � connaissance � des maires pour la d�finition des zones Z1 et Z2.
Il prend, en cas de besoin, les arr�t�s de Plan d�Int�r�t G�n�ral qui s�imposeront au maire pour les permis de construire. Il est aussi responsable de l�application des PPI.
Pour l�accompagner dans ses diff�rentes responsabilit�s, il dispose de l�appui de plusieurs services ou structures tels que les Conseils d�partementaux d�hygi�ne, les services d�concentr�s de l�Etat et tout particuli�rement la DRIRE.
�
Les directions de l�Etat en r�gion et d�partement
Diff�rentes directions r�gionales et d�partementales de l�Etat sont concern�es par les �tablissements class�s Seveso, notamment lors de l�instruction des dossiers d�installations class�es en fonction de leurs domaines de comp�tence.
� Les sections d�Inspection du travail de la Direction R�gionale du Travail de l�Emploi et de la Formation Professionnelle (DRTEFP) et plus particuli�rement les Directions d�partementales (DDTEFP) ont pour mission de contr�ler l�application de la r�glementation de travail et notamment les aspects concernant la s�curit� dans les entreprises.
� Les Directions D�partementales de l�Equipement (DDE) interviennent pou l�urbanisme, l�habitat et le logement.
� Certains services plus sp�cifiques peuvent �galement �tre concern�s par les mesures de s�curit�, comme le service maritime et de navigation
�
La DRIRE
C�est le service le plus mobilis� car il coordonne les actions de l�Etat pour :
� Instruire les dossiers sous l�autorit� du Pr�fet de d�partement et proposer l�autorisation ou le refus d�exploiter.
� Faire appliquer les sanctions administratives sous l�autorit� du Pr�fet.
� Etablir les constats (PV) sous l�autorit� du Procureur, conduisant � des sanctions p�nales.
L�inspection des installations class�es a en charge dans chaque d�partement l�action de contr�le de la mise en des dispositions r�glementaires. Elle intervient aussi pour proposer des mesures d�am�lioration et de renforcement de la pr�vention et de la protection face aux risques.
La mission de la DRIRE porte sur les actions de l�Etat :
� Elle analyse, critique, valide les �tudes de danger, les zones de risques d�finies.
� Elle �met des avis sur les POI
� Elle re�oit les d�clarations d�accident des exploitants
� Elle participe et assure le Secr�tariat des S3PI
�
Le SDIS
Le Service D�partemental d�Incendie et de Secours (SDIS) est plac� sous la double autorit� du Pr�fet et du Pr�sident du conseil d�administration du SDIS. Il est charg� de l�analyse des risques, et de la� mise en place des moyens de secours pour y faire face.
A ce titre, le Pr�fet est le gestionnaire essentiel des moyens de secours humains, mat�riels et financiers des services d�incendie et de secours. Il organise l�activit� de l�ensemble des centres de secours du d�partement. En cas de sinistres tr�s importants, ce sont les services de la Direction de la D�fense et de la S�curit� Civile (DDSC), sous la tutelle du Minist�re de l�Int�rieur, qui sont mobilis�s au travers de ces centres op�rationnels.
�
Le projet SIRSE
Initi� par le SDIS, le projet de Syst�me Int�gr� des R�f�rentiels de S�curit� a pour objectif de r�unir dans une base de donn�es les �l�ments des plans de s�curit� de diff�rentes entreprises situ�es dans une zone g�ographique donn�e, afin de disposer d�un ensemble complet et coh�rent lors des interventions des services de s�curit�.
�
Le Conseil D�partemental d�Hygi�ne
Sa composition est fix�e � 26 membres par d�cret national. Son r�le est consultatif, il donne des avis au Pr�fet sur les dossiers de sant� environnementale qui lui sont soumis et, � ce titre, il est consult� sur les rapports de pr�sentation des demandes d�autorisation �tablis par la DRIRE apr�s instruction par les services administratifs et sur les projets d�arr�t�s correspondants.
�
La Protection civile
Cette association nationale, d�int�r�t public, qui dispose d�antennes d�partementales, participe � l�organisation des exercices et teste des plans d�urgence. Elle fait partie des moyens dont dispose le Pr�fet pour assurer sa mission dans la d�marche de s�curit�.
A) Les organismes publics et d�int�r�t public
�
L�INERIS
L�Institut National de l�Environnement Industriel et des Risques, �tablissement public � caract�re industriel et commercial, d�veloppe des activit�s de recherche et d�expertise � la demande des pouvoirs publics et des industriels. Il a pour mission d��valuer et de pr�venir les risques accidentels ou chroniques, pour l�homme et l�environnement, li�s aux installations industrielles, aux substances chimiques et aux exploitations souterraines.
� La CRAMA
Etablissement priv� � vocation publique et � gestion paritaire, la CRAM d�Aquitaine accompagne les entreprises dans la recherche d�une pr�vention et d�une r�duction des risques � travers diff�rentes actions, touchant au conseil, � la formation � l��valuation des risques ainsi que part des incitations financi�res (par exemple une r�duction de cotisation).
�
L�ARACT
L�Association R�gionale pour l�Action sur les Conditions de Travail (ARACT) est une agence paritaire entre organisations interprofessionnelles et syndicales � laquelle participent la R�gion, le� Conseil Economique et Social R�gional (CESR), l�Etat et les universit�s.
Elle a pour mission d�accompagner les entreprises dans les diagnostics sur l�am�lioration des conditions de travail, ce qui inclut le risque.
� L�AFNOR
L�Association Fran�aise de Normalisation, reconnue d�utilit� publique, sous tutelle du Minist�re charg� de l�Industrie, a pour mission d�animer le syst�me central de normalisation. Elle intervient aupr�s des entreprises class�es SEVESO en �laborant des r�f�rentiels normatifs et en facilitant l�acc�s � l��laboration de nouveaux processus. Elle accompagne �galement les entreprises par des actions de formation, des audits, et du conseil.
B) Les organismes priv�s
Les organismes priv�s intervenant dans le domaine du conseil, plus particuli�rement pour les �tudes de dangers, sont souvent qualifi�s "d'on�reux" et "d'une efficacit� limit�e " par les entreprises r�gionales, d'apr�s l'enqu�te men�e par le CESR.
Cependant, trois d'entre eux sont cit�s de mani�re fr�quente pour leur comp�tence reconnue: l'APAVE, le Bureau VERITAS et l'ASAP. Par contre, leur charge de travail est telle que pour r�pondre aux demandes d�coulant des d�lais impos�s par la mise en �uvre de la directive Seveso 2, ils ne peuvent �tre disponibles dans nombre de cas. Il existe aussi quelques organismes professionnels sp�cifiques li�s � des activit�s pr�cises comme le p�trole ou les poudreries.
� Les Conseils municipaux sont consult�s lors de toute proc�dure d'autorisation, mais ils ne sont pas directement impliqu�s dans la d�livrance d'une autorisation d'exploitation d'ICPE (r�le qui revient exclusivement � l'Etat). La proc�dure du Port� � connaissance les informe sur les �tudes r�alis�es pour d�terminer les zones de s�curit�, tant pour les installations nouvelles qu'anciennes.
�
Les maires jouent un r�le majeur dans
l'�laboration des documents d'urbanisme relatifs � leur commune, les
prescriptions g�n�rales pouvant toutefois s'imposer � eux comme au travers de
la proc�dure du Projet d'Int�r�t G�n�ral. Ils ont la responsabilit� d'accorder
ou non des permis de construire en fonction des documents d'urbanisme.
Les voisins et riverains d'installations class�es disposent de divers moyens pour s'exprimer et intervenir:
� L'enqu�te publique: elle permet au public concern� (et aux associations) de faire part de leurs pr�occupations lors de la proc�dure d'autorisation d'implantation, d'extension ou de modifications importantes.
� Des suites de risques, nuisances ou pollutions engendr�s par des installations class�es, le voisinage peut se plaindre. Il est d'abord possible de contacter directement les exploitants, ce qui permet de r�soudre nombre de probl�mes ponctuels. En cas d�absence d'effet via cette d�marche, une plainte doit �tre d�pos�e � la pr�fecture (bureau de l'environnement). Le Pr�fet fait alors instruire la plainte et prend les mesures n�cessaires pour rem�dier aux nuisances.
D'autres voies de
recours sont encore possibles:
� Aupr�s du Tribunal Administratif, concernant les d�cisions du Pr�fet lui-m�me en mati�re d'ICPE
� Aupr�s du Procureur de la R�publique si un exploitant ne respecte pas la r�glementation en vigueur
� Devant le Tribunal Civil s'il s'agit de demandes de dommages et int�r�ts entra�n�s par l'exploitation d'une activit� class�e, puisque les autorisations d�livr�es au titre de la r�glementation des ICPE le sont "sous r�serve des droits de tiers".
Les associations disposent des m�mes moyens d'action que le public, mais de plus elles poss�dent des possibilit�s d'action administrative : la communication de documents administratifs. Par ailleurs les plus importantes f�d�rations d'associations de protection de l'environnement sont repr�sent�es dans les Conseils D�partementaux d'Hygi�ne et, au plan national, dans le Conseil Sup�rieur des Installations Class�es.
ETUDE DES OUTILS DE
COMMUNICATION
Les modalit�s de la communication
I) Cadre juridique de l�information au public
A) Loi n�87 565 du 22 juillet 1987 sur le droit � l�information pr�ventive des populations
1) Principe
La loi du 22 juillet 1987 a instaur� le droit des citoyens � une information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis ainsi que sur les mesures de sauvegarde qui les concernent, comme le pr�cise l�article L.125-2� (ancien article 21 de la loi n� 87-565 du 22 juillet 1987) du code de l�environnement (Livre 1er "Dispositions communes", Titre II "Information et participation des citoyens") :
� Les citoyens ont droit � une information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. Ce droit s'applique aux risques technologiques et aux risques naturels pr�visibles.
Un d�cret en Conseil
d'Etat d�finit les conditions d'exercice de ce droit. Il d�termine notamment
les modalit�s selon lesquelles les mesures de sauvegarde sont port�es � la
connaissance du public ainsi que les cat�gories de locaux dans lesquels les
informations sont affich�es.
L'exploitant est
tenu de participer � l'information g�n�rale du public sur les mesures prises
aux abords des ouvrages ou installations faisant l'objet d'un plan particulier
d'intervention. �
Tous les documents, qu�ils soient �mis par le Pr�fet ou par le Maire, sont disponibles en mairie.
2) Documents �mis sous l�autorit� du Pr�fet
G�n�ralement r�alis�s par les services interminist�riels de d�fense et de protection civiles (SIDPC), deux documents d�information des populations sont �mis :
- Les dossiers d�partementaux des risques majeurs (DDRM) :
Ils recensent par commune l�ensemble des risques pour tout le d�partement. Ils expliquent les ph�nom�nes et pr�sentent les mesures de sauvegarde.
- Les dossiers communaux synth�tiques (DCS) :
Ils situent les risques dans chaque commune, (� l�aide de cartes au 1/25 000), et rappellent les �v�nements historiques, ainsi que les mesures de sauvegarde.
3) Documents �mis sous l�autorit� du Maire
Les dossiers d�information communaux sur les risques majeurs (DICRIM)
Ils compl�tent les informations contenues dans les documents �mis par le Pr�fet. Pour cela, des mesures sp�cifiques sont prises en vertu des pouvoirs de police du maire.
Ils peuvent �tre accompagn�s d�un plan de communication comprenant une campagne d�affichage et une campagne d�information.
Le plan de communication �tabli par le maire peut comprendre divers supports de communication, (plaquettes, affiches), sous condition qu�ils soient conformes aux mod�les arr�t�s par les minist�res charg�s de l'environnement et de la s�curit� civile.
Le maire peut imposer leur affichage dans certains locaux (locaux accueillant plus de 50 personnes, de plus de 15 logements, terrains de camping et de stationnement de caravanes accueillant plus de 50 personnes). Les propri�taires de terrains ou d'immeubles doivent assurer cet affichage (sous contr�le du maire) � l'entr�e des locaux et/ou r�guli�rement � l�int�rieur de celui-ci (une affiche par 5 000 m2 de terrain).
B) Directives europ�ennes n� 90/313/CEE et 2003/4/CE
La directive n� 90/313/CEE du Conseil Europ�en est relative � la libert� d�acc�s � l�information en mati�re d�environnement.
Elle a pour but d�harmoniser les syst�mes d�information au sein des pays europ�ens.
Elle autorise de plus l�acc�s aux informations � tous citoyens en faisant la demande. Il reste toutefois possible que certaines informations ne soient pas divulgu�es dans certains cas particuliers pr�alablement d�finis. En dehors de ces cas particuliers, le refus des autorit�s publiques de communiquer des informations peut aboutir � un recours administratif du demandeur � l�encontre de la d�cision de l�autorit� publique.
La directive n�2003/4/CE du Parlement Europ�en et du Conseil Europ�en abroge la directive pr�c�demment cit�e.
En effet, � il est bon, en vue d�une transparence accrue, de remplacer la directive 90/313/CEE plut�t que de la modifier, de mani�re � ce que les parties int�ress�es disposent d�un texte l�gislatif unique, clair et coh�rent. �. C�est la Consid�ration n�6 de la directive.
Celle-ci tient compte des divers rapports suscit�s par la pr�c�dente directive.
La cr�ation de cette nouvelle directive est due aux probl�mes rencontr�s lors de l�application de la directive n�90/313/CEE mais aussi � la signature par la Communaut� Europ�enne, le 25 juin 1998, de la convention d�Aarhus sur l�acc�s � l�information et � la participation du� public au processus d�cisionnel et � l�acc�s � la justice en mati�re d�environnement.
Le principal objectif est de garantir que toute personne physique ou morale de la Communaut� Europ�enne ait acc�s aux informations environnementales d�tenues par les autorit�s publiques sans qu�elle ait � se justifier.
La directive demande �galement l�acc�s � ces informations et leur conservation par des moyens classiques mais aussi par les nouvelles techniques de communication (informatique, Internet).
Le premier article de la directives d�finit ses objectifs ; le second apporte des pr�cisions sur les termes employ�s (information environnementales, autorit� publique) ; le troisi�me les modes et conditions d�acc�s aux informations ; le quatri�me les cas particuliers o� les autorit�s administratives peuvent refuser l�acc�s aux informations ; le cinqui�me le co�t �ventuel de la demande ; le sixi�me le recours en justice pour refus de communication d�informations ; le septi�me les modes et contr�les de leur diffusion. Les articles suivants concernent les modes d�application de la directive.
II) Perception du risque majeur par le public
A) Enqu�te d�Anne Lalo (1989)
En compl�ment de l��valuation technique des dangers sp�cifiques aux usines � � haut risques �, la directive SEVESO impose aux pouvoirs publics et aux industriels d�informer les populations sur les consignes d�urgence qu�elles doivent appliquer en cas d�accident industriel grave. D�s avril 1989, la r�gion Provence-Alpes-C�te d�Azur s�appr�te � lancer une vaste campagne de communication sur ce th�me. Portant sur 1500 personnes, une enqu�te a �t� men�e dans les Bouches-du-Rh�ne aupr�s, d�une part, de riverains des usines (Martigues, Port-de-Bouc, Fos-sur-mer, Marseillle-Saint-Menet, Rousset et Berre-l�Etang) et, d�autre part, de personnes r�sidant dans des zones non industrialis�es du d�partement. Elle a permis de d�terminer la strat�gie suivante :
� POURQUOI faire une campagne d�information sur les risques technologiques majeurs ?
Pour pr�venir les effets d�stabilisateurs typiques des situations de crise (panique, rumeur�) aggrav�s par le manque d�information. Afin de r�pondre, en � toute transparence �, au besoin d�information des populations, il convient d�asseoir la l�gitimit� d�une telle campagne en rappelant le cadre l�gislatif europ�en qui la motive : la directive SEVESO.
� A QUI donner l�information en priorit� ?
D�abord aux personnes r�sidant sur les sites industriels qui expriment une plus grande sensibilit� aux risques industriels que les autres habitants du d�partement.
� COMMENT mobiliser la coop�ration de la population ?
En sollicitant la confiance des individus, pour en faire des partenaires avertis, plut�t qu�en essayant de les responsabiliser face aux risques qu�ils ne peuvent r�duire par leur action.
� QUI doit transmettre le message ?
De pr�f�rence des experts ind�pendants (m�decins, inspecteurs des installations class�es, pompiers, ing�nieurs, scientifiques) et des relais d�opinion (enseignants, journalistes) plut�t qu�uniquement des �lus et des industriels dont la cr�dibilit� sur ce sujet est limit�e.
� QUOI dire, quel message donner ?
Une information � lucide � sur les risques encourus, compl�te sur la s�curit� et les mesures de pr�vention internes prises, plut�t qu�un message unique de consignes �l�mentaires dont les effets peuvent �tre de renforcer fatalisme et catastrophisme.��
La mise en place de cette strat�gie fait suite � diff�rents constats relev�s lors de l�enqu�te. Tout d�abord, au niveau de l�enjeu (Pourquoi ?), on rel�ve une demande massive d�information sur les risques technologiques majeurs mais un fort climat de suspicion � l��gard des informations venant du monde industriel. Il faut donc parer au manque d�information qui est source de d�stabilisation en cas de crise, mais �galement asseoir la l�gitimit� de la campagne dans le cadre de la directive SEVESO.
Ensuite, au niveau de la cible (A qui ?), on note une sensibilit� aigu� des habitants des sites industriels vis-�-vis des risques technologiques majeurs, avec un sentiment d�j� marqu� de ces riverains d�habiter sur un site particuli�rement expos�. Il faut donc centrer la campagne sur les sites industriels tout en cadrant cette campagne dans le temps et dans l�espace (choisir une entit� g�ographique : commune, site industriel�).
Au niveau de la modalit� (Comment ?), on rel�ve des comportements spontan�s inad�quats en cas de catastrophe (chercher ses enfants � l��cole, rejoindre ses proches) du fait du cr�dit limit� � l��gard de la s�curit� des usines chimiques, et des efforts de pr�vention jug�s insuffisants. Il faut donc donner confiance dans les autorit�s pour que chaque citoyen soit un partenaire solidaire en cas de crise, et pour cela il faut miser sur une meilleure connaissance et une meilleure compr�hension de la nature des risques encourus.
La faible cr�dibilit� des �lus et des industriels pose le probl�me du messager. Il faut mettre en place une coll�gialit� de responsables, associ�s � des experts ind�pendants (scientifiques, inspecteurs des installations class�es, m�decins, C.H.S.C.T.) et installer des relais d�opinion pour informer le public, tels� les enseignants et les journalistes.
Il existe un d�sir de mieux conna�tre les risques pour la sant� et un refus de la fatalit�. Le seuil de risque est per�u comme tr�s �lev� dans l�industrie chimique et p�troli�re. Il faut donc bien expliquer la nature des risques encourus et �viter les messages infantilisants de simples prescriptions et donc, pour cela, il faut jouer la transparence en donnant une information compl�te et en insistant sur la pr�vention.
B) Enqu�te Point-Z�ro du S3PI d�Ambes
Il s�agit d�une �tude command�e par la DRIRE � l�entreprise Francom. Le but de cette enqu�te men�e par questionnaire est de conna�tre l�attente de la population en mati�re de risque industriel. Nous pr�sentons ici seulement les r�sultats de l�enqu�te car nous n�avons pas r�ussi � obtenir les donn�es chiffr�es ainsi que les questions. Il s�agit donc ici d�id�es g�n�rales refl�tant l�opinion g�n�rale des habitants de la presqu��le d�Amb�s.
Cette �tude indique les points de vue des populations. Il semblerait qu�une relation directe existe entre � mauvaise qualit� de vie � et � sentiment de vivre dans une zone dangereuse et pollu�e �. Les termes � danger � et � pollution � sont des notions tr�s impr�cises et il existe une r�elle m�connaissance de la situation. Deux inqui�tudes dominent totalement la probl�matique : ce sont les explosions et les pollutions atmosph�riques.
Au niveau des acteurs concern�s par ces probl�mes, le maire occupe une place pr�pond�rante et est le seul contact clairement identifi�. Les autres acteurs tels que les industriels, les services de l�Etat et � moindre mesure les associations poss�dent une faible importance au pr�s de la population qui ne conna�t pas leur r�le propre. Le SPPPI poss�de �galement une tr�s faible notori�t� mais les termes qu�il aborde font partie des attentes de la population notamment au niveau de l�apport d�information aupr�s du public.
Au niveau de l�information, il existe une pr�f�rence pour l�information �crite re�ue personnellement chez soi, et comme vecteur de communication, la presse semble poss�der une influence importante. Il semblerait de plus que les habitants les plus proches des sites concern�s seraient demandeurs d�une information de proximit� qui serait plus rapide et plus r�active tel le contact t�l�phonique ou internet.
Cette enqu�te a �t� effectu�e un an apr�s la cr�ation du S3PI et l�on remarque la tr�s faible popularit� de celui-ci. Cela s�explique en partie par le fait que le S3PI est en phase de structuration et donc n�a pu mener de r�elles actions ext�rieures en liaison avec le public. Mais l�on remarque une forte sensibilit� des populations aux� probl�matiques d�velopp�es par le S3PI, ce qui laisse un champ d�action cons�quent � ce dernier dans l�avenir .
La population consid�re manquer d�information sur les probl�mes industriels. Le S3PI a donc un r�le tr�s important � jouer dans la diffusion et la compr�hension des informations concernant ces probl�mes.
Les campagnes d�information du public
I) Une campagne type
Nous nous basons sur l�exemple d�un bilan d�une campagne men�e par le S3PI C�te d�Opale.
Il s�agit du bilan de la 4�me campagne d�information sur les risques industriels et non pas une enqu�te sur l�impact aupr�s da la population. Cette campagne, d�cid�e dans le cadre de la commission � Risques industriels � de ce S3PI, n�a pas �t� limit�e � la seule diffusion de brochures � la population, mais elle a �t� constitu�e de plusieurs �l�ments et a �t� �tal�e dans le temps pour cr�er un effet de � piq�re de rappel �. Plusieurs cibles ont �t� vis�es par cette campagne : le grand public, les scolaires, les �lus et personnels communaux, la presse, les personnels d�entreprises, les associations. Plusieurs vecteurs ou supports ont �t� utilis�s pour mener cette campagne: une plaquette, une mallette p�dagogique, des articles dans la presse, la tenue de colloques, le site internet et des actions sur le terrain.
La plaquette d�information r�alis�e par le S3PI, et financ�e par les industriels dans le cadre de leurs obligations r�glementaires, a �t� distribu�e au printemps 2002 � l�ensemble des foyers de la collectivit� de l�agglom�ration de Dunkerque et de Calais (140 000 exemplaires) et aux personnels des entreprises concern�es (16 000 exemplaires). Cette nouvelle plaquette d�information a �t� tr�s appr�ci�e et a connu une forte demande au niveau des particuliers, des PME/PMI proches des sites SEVESO, du tissu associatif, des pompiers, des gendarmes, ainsi que des centres de formation professionnelle.
Autre support de communication, la mallette p�dagogique, destin�e aux professeurs des �coles, aux maisons de quartier, et aux associations des communes les plus concern�es. Cette mallette a �t� constitu�e au printemps 2002 avec l�aide de futurs professeurs des �coles de l�IUFM de Gravelines. Elle comprend des outils p�dagogiques (un livret p�dagogique constitu� d�une dizaine de fiches destin� plus sp�cifiquement aux personnels de l��ducation nationale, une plaquette d�information rappelant les zones � risques, les types de risques et les bons r�flexes � avoir, une affiche reprenant sous forme de dessins (pour public scolaire) les consignes de bons sens pour se prot�ger, et des outils multim�dias (vid�o et Cd-rom). Cette mallette p�dagogique a �t� tir�e � 500 exemplaires et poss�de l�accord du Recteur de l�Acad�mie de Lille car ces actions s�int�grent parfaitement aux programmes et aux objectifs d��ducation. Et de la m�me mani�re, les �tablissements scolaires �taient incit�s � mettre en place des plans de mise en s�ret� (Plan SESAME).
En ce qui concerne la campagne d�information sur les risques industriels au niveau du milieu scolaire, il existe �galement des actions de sensibilisation et d�animation principalement vers les classes de CM1/CM2. Un intervenant a �t� recrut�, sur un contrat � dur�e d�termin�, pour se rendre dans toutes les �coles primaires des agglom�rations dunkerquoise et calaisienne pour remettre aux directeurs d��coles la mallette p�dagogique et pour leur proposer des actions de sensibilisation aupr�s des classes de CM1/CM2. Ces animations, d�une dur�e d�1h30, permettent d�aborder les notions de risque majeur, de visualiser les zones industrielles et surtout d�apprendre la conduite � tenir en cas d�accident. Ces s�ances se d�roulent �ventuellement avec la participation d�un repr�sentant du centre Nucl�aire de Production d�Electricit� (CNPE) de Gravelines, dans le but d�aborder le risque nucl�aire et d�expliquer les raisons de la distribution des comprim�s d�iode sur le Littoral.
Des actions de sensibilisation des salari�s ont �t� mises en place au niveau desquelles le S3PI a apport� soit son organisation, soit sa participation :
� la participation d�une entreprise � un exercice de s�curit� civile avec �vacuation r�elle du personnel,
� l�invitation des 5 organisations syndicales ouvri�res � une r�union d�information et la d�cision d�int�gration de ces derni�res aux travaux du S3PI,
� l�organisation par une entreprise d�une demi-journ�e d�information de son personnel sur le th�me des risques industriels,
� l�organisation dans une entreprise class�e d�une rencontre avec les entreprises voisines pour les informer sur les risques.
Cela s�ajoute � la diffusion de plaquettes d�informations aux personnels des entreprises.
Un colloque sur le th�me du risque majeur, des plans de secours communaux et des responsabilit�s juridiques des maires a �t� organis� pour sensibiliser l�ensemble des �lus de la C�te d�Opale Flandre. Une r�union exceptionnelle de la commission � Risques Industriels � a �galement eu lieu pour r�pondre � la demande de Madame le Ministre de l�Ecologie et du D�veloppement Durable (circulaire du 12 juillet 2002). Son but �tant d�informer ses membres des nouvelles orientations� nationales visant � instaurer une d�marche participative des riverains et des salari�s dans la gestion du risque, et d�autres part, pour dresser le bilan de la situation sur le Littoral C�te d�Opale Flandre, au regard de ces exigences nationales.
La presse locale s�est fait l��cho des actions men�es par le S3PI et a donc largement contribu� � relayer l�information vers le grand public.
Une information des �lus et des personnels des collectivit�s a �t� �galement eu lieu avec la mise en place d�un groupe de travail sur les Plans de Secours Communaux faisant suite � une journ�e d�information sur ce th�me, et �galement par le d�roulement d�une demi-journ�e d�information sur les risques industriels et leur gestion, au cours de laquelle ont �t� pr�sent�s le r�le des diff�rents services (DRIRE, SIRDPC �), un rappel du contenu de la r�glementation (installations class�es, directive SEVESO�) et l�illustration, au travers de films, de la manifestation des diff�rents types de risques (explosion, incendie, nuage toxique,�).
Ces actions de sensibilisation auraient atteint par la diffusion des plaquettes environ 350 000 habitants et 16 000 salari�s ; par les articles dans la presse 150 000 personnes ; et par� les diverses interventions 600 �lus et personnels des collectivit�s, 1000 scolaires sensibilis�s, ainsi que 500 employ�s d�entreprises.
II) Les diff�rents supports de communication
Pour r�aliser cette partie, nous avons utilis� les documents re�us des SPPPI. Nous n�aborderons pas ici le moyen de communication qu�est internet, celui-ci �tant d�velopp� dans la partie suivante.
A)
Le centre d�information
Nous prenons ici l�exemple du CYPRES.
La directive europ�enne Seveso est retranscrite en droit fran�ais en 1987. Nombre des entreprises fran�aises entrant dans cette classification sont situ�es en r�gion Provence Alpes C�tes d�Azur. Cela cr�e une forte demande d�informations de la part de la population.
L�information du public est essentielle � sa responsabilisation. En effet, sans information il est impossible de responsabiliser les citoyens ou de leur demander de se sentir concern�s par leur environnement.
1) Structure
Les pouvoirs publics d�cident de s�inspirer de l�exp�rience du SPPPI. Ils sont rejoints dans leur volont� de transparence par les industriels.
Apr�s la premi�re grande campagne d�information sur le risque majeur, ils observent une demande tr�s forte d�information de la part du public � propos des dangers existants, des moyens de pr�vention des risques�
La demande du public concerne essentiellement la structure : il aimerait avoir un interlocuteur de fa�on permanente et des informations sur les actions men�es notamment par le SPPPI.
La population demande en r�alit� un centre d�information. Celui-ci aurait d� �tre cr�� en m�me temps que le SPPPI.
Afin de partager des informations transparentes et sans ambigu�t�, le SPPPI propose une structure o� seraient pr�sents l�Etat, les industriels, les �lus locaux et les associations.
Le financement est assur� � 40% par les industriels, � 30% par les collectivit�s territoriales et � 30% par l�Etat. Ce financement partag� permet d�assurer la continuit� des actions.
Apr�s d�bats, le nom d�finitif est : CYPRES (Centre d�Information du Public pour la pr�vention des Risques Industriels et la Protection de l�Environnement). Le � Y � est la contraction des deux � I � d�� Information � et de � Industriel � ; le � S � a �t� rajout� pour que le nom ait une intonation proven�ale.
Le CYPRES est inaugur� le 15 novembre 1991 par M. Lalonde, Ministre de l�environnement.
2) R�le et fonctionnement
Le r�le du CYPRES est bas� sur la communication et l�information pr�ventive. En cas de crise le CYPRES ne sert pas � communiquer des informations, mais seulement � aiguiller la population et les m�dias vers des interlocuteurs officiels.
En plus des trois coll�ges (Etat, associations et industriels), des intervenants peuvent arriver de l�ext�rieur : experts, enseignants, journalistes, syndicats�
A sa cr�ation, seules une quarantaine de personnes adh�raient au CYPRES.
Au long des campagnes d�information, de tr�s nombreuses personnes se� sont greff�es sur le centre d�information.
Aujourd�hui, l�association est repr�sent�e par un conseil d�administration (20 membres dont 6 �lus, 6 repr�sentants de l�Etat et 8 industriels).
La r�partition des coll�ges dans le conseil permet la repr�sentativit� de chacun et l��galit� d�un coll�ge � l�autre.
3) Actions
Depuis 1991, le CYPRES r�alise des campagnes d�information sur les risques industriels. S�y sont ajout�es des campagnes sur l�eau (1992), l�air (1994), les d�chets (1996 et 1997), le transport des mati�res dangereuses ou TMD (1997 et 1998) et les risques (1995, 1999 et 2000).
Les moyens de communication utilis�s sont essentiellement les plaquettes facilement diffusables mais aussi des outils d�apprentissage plus ludiques destin�s en partie aux enfants.
Lors des campagnes, les plaquettes ont �t� �dit�es � de tr�s nombreux exemplaires : de 30 000 pour les campagnes � d�chets � et � TMD �, � 60 000 pour la campagne � eau �.
Une maquette anim�e a �t� r�alis�e pour la campagne � air � o� il est possible de mesurer � l�aide de capteurs la concentration en polluants.
Des visites du centre d�enfouissement technique de Bellegarde, des usines Solamat et Merex ainsi que de la cimenterie Lafarge ont �galement �t� organis�es pour la campagne � d�chets �.
Un dossier traitant des risques g�n�r�s par les TMD a �t� mis � disposition de la population dans toutes les mairies de la r�gion PACA.
Dans le cadre des campagnes � risque �, le plan SESAM a �t� mis en place. Le plan SESAM est un plan d�organisation des secours dans les �tablissements scolaires face au risque majeur.
17 �tablissements scolaires situ�s autour de l�Etang de Berre y ont �t� form�s dans un premier temps par le CYPRES et le coordinateur risque majeur du rectorat d�Aix-Marseille. Il s�agit d�apprendre � se mettre efficacement � l�abri d�un danger en attendant l�arriv�e des secours.
Depuis 1996, plus de 300 �tablissements ont �t� form�s : les enfants et les professeurs sont tous concern�s par cette formation.
Le programme INTERREG est un programme cofinanc� par l�Union Europ�enne dont le but est de favoriser la coop�ration entre les pays europ�ens voisins. Pour cela, il est n�cessaire de partager les connaissances en mati�res de gestion de l�environnement, d�harmoniser les indicateurs environnementaux (comme les seuils de pollution par exemple), de rendre disponible les r�sultats dans chaque pays...
Ce programme regroupe cinq d�partements fran�ais (Alpes de Hautes Provence, Alpes Maritimes, Hautes Alpes, Var et Vaucluse), la province italienne d�Imperia et la c�te de la province de Savona.
En partenariat avec le minist�re de l�environnement, le CYPRES a �galement r�alis� certaines publications : � les maires et l�information pr�ventive � en 1995, packs de consignes concernant l�affichage du risque majeur dans les campings en 1997, guide sur l�information du public autour des sites � risques en 1999. Ce dernier a par ailleurs �t� repris par la Commission Europ�enne.
4) Le SIG
Le Syst�me d�information G�ographique est un groupement de bases de donn�es permettant un acc�s rapide, facile et visuel par les d�cideurs administratifs (maires, notaires, �lus pour l�am�nagement du territoire et du d�veloppement durable�) � des renseignements sur les risques technologiques et l�environnement industriel.
5) La r�ussite
Le CYPRES est une organisation unique en France.
Sa r�ussite est due � la volont� de ses participants de se conna�tre, de travailler ensemble avec un r�el souci de communication et de transparence. Un tel centre de communication ne peut exister que lorsque le SPPPI fonctionne bien et avec le m�me esprit.
Aujourd�hui le CYPRES a de nouveaux projets :
le soutien technique au SPPPI � travers le SIG, l��valuation du risque
sanitaire et les TMD ; une plus grande collaboration avec le minist�re de
l�Am�nagement du Territoire et de l�Environnement pour l�animation d�un forum
inter - SPPPI. Au niveau europ�en, le CYPRES aide � la cr�ation d�un r�seau
d�acteurs locaux sur le risque technologique pour un meilleur partage et une
meilleure diffusion des informations.
B) Les plaquettes
Ces plaquettes proviennent des S3PI de l�Artois, de C�te d�Opale - Flandres, de Lyon, du Paca, de Vall�e de Seine et de Strasbourg.
1) Plaquettes pr�sentant les diff�rents S3PI
Les diff�rents S3PI sont pr�sent�s � travers la publication de plaquettes claires et illustr�es. Un des �l�ments indispensable est l��nonciation d�une d�finition g�n�rale qui permet � toute personne, m�me novice dans le domaine de la pr�vention industrielle, de situer le champ d�action de ce groupement. De m�me, sur ce document, on retrouve la pr�sentation g�n�rale des diff�rents coll�ges, des groupes de travail et de leurs missions (de leurs objectifs), appuy�e sur une illustration facilitant la m�morisation et la compr�hension. De plus, le fonctionnement est expliqu� de fa�on claire ; cependant ce type de plaquette reste destin� � des personnes soucieuses de conna�tre les organisations traitant la pr�vention des risques industriels majeurs. Enfin, ce document informe de ces partenaires, de son site internet et des diverses plaquettes publi�es pour les personnes d�sirant de plus amples informations.
Plaquette de
pr�sentation du SPIRAL
2) Plaquettes publi�es par les S3PI
a) Les risques industriels majeurs
Les S3PI publient de nombreux documents, parmi eux des plaquettes sur le risque industriel majeur. Celles-ci pr�sentent de fa�on ludique, claire, les diff�rents types de risques ainsi que les mesures � adopter en cas de n�cessit� ; ces consignes sont illustr�es sur des documents d�tachables facilement transportables et d�une accessibilit� enfantine. De plus, certains S3PI, dans l�optique d�une pr�vention renforc�e, ont cr�� de petites cartes r�sumant ces instructions. En outre, la pr�sence d�un � question-r�ponse � sur ce type de document� t�moigne de la volont� de communication du groupement. En effet, cette rubrique est destin�e � r�pondre aux questions les plus �l�mentaires que se pose la population concernant les risques majeurs. En compl�mentarit� du document,� la pr�sence de cartes l�gend�es, claires pr�sentant les diff�rents p�rim�tres de s�curit�, les �tablissements � risques avec leur classification, assure une certaine finitude et pr�cision au contenu de ces plaquettes.
b) Les dossiers d�informations distribu�s lors de r�unions, de manifestations
Les S3PI publient �galement des dossiers
d�informations qui sont distribu�s lors de r�unions, de manifestations. Ce type
de document est destin� plus particuli�rement aux personnes soucieuses
d�approfondir leurs connaissances dans les diff�rents domaines du risque
majeur, aux professionnels. En effet, ces plaquettes pr�sentent de fa�on plus
pr�cise les diff�rents risques et dangers li�s aux activit�s industrielles. De
plus, les politiques mises en �uvre, leur cadre r�glementaire, les plans de
secours, sont plus approfondis ; ces plaquettes s��tendent plus sur le
compl�mentaire, ont une r�flexion beaucoup plus �labor�e. Pour
Plaquette �dit�e par
le SPIRAL Document �dit� par le S3PI C�te d�Opale-Flandres
conclure, ce document pr�sente les diff�rentes campagnes d�information.
c) Plaquettes publi�es par chaque commission
Enfin, chaque commission des S3PI publie des plaquettes� relatant diverses informations. En effet leurs documents pr�sentent les diff�rents organismes constitutifs des commissions ainsi que leur politique. De plus, suivant les groupes d��tudes, ils t�moignent d�enqu�tes relatant les risques li�s � leur activit�, comme les d�chets. En outre, comme dans beaucoup de types de plaquettes, les commissions pr�sentent des conseils pratiques sur la fa�on d��liminer dans de bonnes conditions les diff�rents d�tritus. Enfin des informations compl�mentaires� comme les diff�rents pictogrammes trouv�s sur les emballages, les aspects juridiques, les enqu�tes d�information�� cl�turent les plaquettes.
3) Plaquettes pr�sentant les r�seaux souterrains de TMD
Les plaquettes pr�sentant les r�seaux souterrains de Transport de Mati�res Dangereuses contiennent de nombreux �l�ments indispensables � la compr�hension de l�utilisateur. Un des constituants fondamental demeure� une carte claire l�gend�e permettant au destinataire de se positionner g�ographiquement afin de r�aliser et d�optimiser son travail en toute s�curit�. De m�me, toujours dans l�optique de cette politique de pr�vention-s�curit�, on constate la pr�sence de proc�dures obligatoires qui l�galisent l�activit�. En outre, dans un souci d�accessibilit�,� une bande dessin�e illustre de fa�on ludique les diff�rents risques individuels, collectifs (c�est � dire les dommages aux ouvrages) et le comportement � adopter en cas d�accident. Enfin, pour clore cette partie, une rubrique pr�sente les diff�rents types de canalisations avec la pr�sentation des soci�t�s traitantes.
4) Plaquettes pr�sentant les TMD
Les plaquettes pr�sentant le Transport de Mati�res Dangereuses sont �labor�es dans l�optique d�une politique s�curit�-pr�vention,� mais pas seulement. En effet, ce document rappelle les principes �l�mentaires du code de la route comme la limitation de la vitesse, les distances de s�curit�, les stationnements. De plus certaines notifications comme les stations de radio donnant les informations trafics, les num�ros de t�l�phone en cas de probl�mes, l�emplacement des diff�rentes stations services, des centres de contr�le des v�hicules, les itin�raires conseill�s voire obligatoires t�moignent de la volont� g�n�rale de r�duire les accidents de la route et de faciliter le travail du conducteur. En outre, une carte centrale de l�agglom�ration concern�e demeure l�information principale et indispensable au bon fonctionnement de l�activit� routi�re.
En ce qui concerne les TMD, on a une brochure g�n�rale indiquant comment se procurer les cartes, les actions des commissions TMD, les adresses utiles. De m�me, il existe des livres sp�cialis�s �dit�s par les S3PI pr�sentant les TMD.
C) Les revues
Les DRIRE et les SPPPI ont un r�le d�information du public vis-�-vis des probl�mes industriels, de la pr�vention des risques. Pour cela, ils publient des revues les plus accessibles possibles pour les n�ophytes de l�hygi�ne, de la s�curit� et de l�environnement.
Nous avons b�n�fici� de certaines parutions :
� Ensemble Prot�geons Notre Environnement, SPPPI et DRIRE Haute Normandie,
� L�Industrie et l�Environnement en Haute Normandie, DRIRE Haute Normandie,
� Question Environnement, SPPPI Strasbourg,
� Sp�cial Environnement, DRIRE Haute Normandie,
� Toulouse Environnement, SPPPI Toulouse (�dition 2001 disponible sur Internet),
� Lettre du SPPPI de la Vall�e de Seine, SPPPI Vall�e de Seine (publications de juillet 1995 � d�cembre 2002 disponibles sur Internet).
1) �ditions de la DRIRE
La trame g�n�rale des publications de le DRIRE Haute Normandie est globalement la m�me dans chaque revue. Cela permet au lecteur de se rep�rer ais�ment.
Il y a tout d�abord une premi�re de couverture color�e qui donne envie au lecteur d�ouvrir la revue. Celle-ci pr�sente les principaux th�mes abord�s par la suite.
�
Il y a ensuite le sommaire. Il est clair et pr�cis, et permet ainsi au lecteur de trouver facilement l�article qui l�int�resse. Plus le sommaire est d�taill�, plus l�article recherch� est accessible.
Avec le sommaire est plac� un �ditorial. En g�n�ral �crit par une personnalit� (de la DRIRE ou autre), il met en �vidence l�utilit� de la publication et justifie les th�mes abord�s dans la revue.
Dans le premier num�ro de la publication, l��ditorial permet �galement d�expliquer au lecteur ce que sont les SPPPI, la DRIRE, ainsi que leurs r�les, leurs actions. Il montre en plus l�utilit� de l�investissement du public � travers les associations.
Puis il y a un lexique. Il a pour but de vulgariser les termes scientifiques. Les modes et unit�s de mesures y sont �galement expliqu�es : qu�est ce que la DCO (demande chimique en oxyg�ne), ou encore le Becquerel (Unit� de physique relative au rayonnement d'une source radioactive o� se produit une transition spontan�e par seconde).
Les th�mes abord�s sont vari�s et complets. Ils sont en rapport avec les risques locaux. En effet, le public ne s�int�resse que tr�s peu aux risques industriels en g�n�ral. Il se sentira davantage concern� si la revue lui parle de dangers locaux que lui encourt. Les th�mes sont en g�n�ral class�s comme suit :
� Pollution des eaux (Demande Chimique en Oxyg�ne, Mati�res En Suspension, nutriments,�),
� Qualit� des cours d�eau,
� Pollution de l�air (dioxyde de souffre (SO2), oxyde de souffre (SO), poussi�res, azote (N), ammoniac (NH3), dioxyde d�azote (NO2), monoxyde de carbone (CO), dioxyde de carbone (CO2), chlorure d�hydrog�ne (HCl)),
� Pollution des sols (par les nitrates entre autres),
� Traitement des d�chets industriels (incin�ration, enfouissement, recyclage),
� Risques technologiques et nucl�aires,
� Installations class�es � risques (Installation Class�e pour la Protection de l�Environnement, SEVESO, silos � grains, stockage de mati�res dangereuses),
� Pr�sentation d��tudes de danger (qu�est ce que c�est, pourquoi la faire, qui est concern�),
� Analyses d�accidents ou pollutions survenues (accidents locaux ou � forte couverture m�diatique),
� Transport de mati�res dangereuses.
Les diff�rents chiffres collect�s sur les pollutions sont compar�s entre eux de fa�ons g�ographique (les entreprises les unes par rapport aux autres selon leur activit�) et temporelle (d�une ann�e sur l�autre).
Le lecteur peut alors conna�tre l��volution des pollutions selon l�endroit o� il vit.
De plus, cela permet de rendre publics des chiffres parfois � tabous �. La DRIRE pr�cise toutefois que les entreprises cit�es ne sont pas pour autant hors normes nationales de pollution, ce qui permet d��viter des r�actions de panique.
La DRIRE pr�sente �galement les activit�s des industries et les dangers intrins�ques � leur productivit� : nuisances (sonores, visuelles, olfactives), rejets, pollutions, d�chets, dangers divers (incendie, explosion, �).
La fr�quence de publication est d�environ une revue tous les 2 mois.
�Document �dit� par la DRIRE
Haute-Normandie
La DRIRE publie �galement des rapports
complets sur les �tudes men�es o� toutes les donn�es
recueillies sont publi�es. Mais si chacun peut se les procurer, elles restent
plus techniques et moins accessibles.
2) �dition du SPPPI
Les publications du SPPPI sont plus sp�cifiques. Elles abordent les probl�mes locaux et les solutions locales.
La premi�re de couverture reprend le principe de la couleur incitatrice � la lecture.
L��dito est �galement sp�cifique au SPPPI. Il explique ce qu�est le SPPPI, son r�le, son mode d�action �)
Le sommaire est �galement d�taill� un maximum.
Les th�mes pr�sent�s dans la revue SPPPI correspondent � ses axes de travail. Chaque commission de travail r�dige un article sur son activit� ou sur un point qu�elle souhaite mettre en �vidence.
Par cons�quent les th�mes sont les suivants :
� Air,
� Eau,
� Sols,
� S�curit� industrielle,
� Traitement des d�chets.
Le
SPPPI pr�sente �galement les actions qu�il r�alise (sous forme d�� avant
apr�s � par exemple).
Certains aspects de la l�gislation sont expliqu�s au lecteur. Cela lui permet de comprendre pourquoi certaines actions ne peuvent �tre r�alis�es ou pourquoi elles demandent du temps.
Le SPPPI peut de plus publier son calendrier, ses projets d�actions futures. Il peut aussi mettre l�accent sur la parution de livres et de revues pouvant int�resser le lecteur.
Il existe de plus une sorte de forum o� sont publi�es les lettres des lecteurs. Ainsi, ils peuvent obtenir des informations qu�ils n�auraient pas cherch�es eux-m�mes.
Magazine �dit� par
le S3PI de Basse-Seine
Afin de rapprocher le magazine des attentes des lecteurs, un sondage
peut y �tre ins�r�. Celui-ci porte sur les modification � apporter, de la mise
en page aux th�mes abord�s.
Enfin pour inciter le public � poss�der la revue, un abonnement gratuit est mis � disposition du lecteur.
D) Les r�unions publiques et les interventions
Il existe donc une autre forme de communication, la communication orale. Elle se d�roule sous la forme de r�unions publiques, d�interventions dans les �coles et coll�ges ou tout autre lieu de vie collective mais �galement dans les diverses manifestations.
Les r�unions publiques sont donc comme leur nom l�indique ouverte au public. Elles permettent de mettre en relation les habitants avec les divers acteurs et de leur poser directement leur question. Ce contact direct facilite la port�e des r�ponses et permet au public de comprendre le r�le de chacun des acteurs concern�s. Ces r�unions ont un r�le informatif et se d�roulent dans le cadre d�actions sp�cifiques comme lors d�un exercice PPI ou lors de campagne d�information. Ces r�unions doivent �tre bien s�r suffisamment annonc�es avec le relais de la presse.
Les interventions en milieu scolaire sont �galement tr�s utiles car elles s�adressent aux enfants, qui ont une soif de connaissance. De plus ils repr�sentent un excellent vecteur de communication vers leur famille. Ces interventions se font � l�aide de mallettes p�dagogiques, de Cd-Rom ou de cassettes vid�o. Le but de ces pr�sentations est d�informer les jeunes sur les diff�rents �l�ments du risque industriel et sur les comportements � adopter en cas d�alerte. Des interventions peuvent �galement avoir lieu dans d�autres milieux comme les maisons de retraite, les associations ou m�me au niveau des personnels communaux.
Il faut donc plut�t aller au contact des gens pour leur transmettre les informations et surtout leur faire conna�tre les diff�rents acteurs de la pr�vention du risque industriel. Pour cela, la mise en place de stands de pr�sentation et d�information dans les diverses manifestations et expositions ainsi que dans les march�s permettrait de lier des contacts r�p�t�s avec la population. Ce stand est une structure mobile pouvant �tre facilement transport�e et disposant de plaquettes d�information, d�affiches de sensibilisation, voire de vid�o. Diff�rentes personnes comp�tentes devraient �tre pr�sentes pour r�pondre aux diverses questions et �galement faire passer des informations sur l�actualit� du S3PI.
III) Bilan d�une campagne d�information
Nous nous basons ici sur une campagne men�e par le SPIRAL.
L�information des populations est une obligation r�glementaire � la charge des �tablissements industriels justifiant d�un PPI pour lesquels un accident majeur peut avoir des cons�quences graves � l�ext�rieur des limites du site ; cette information doit �tre fournie directement aux personnes habitant ou travaillant dans le p�rim�tre du PPI, c'est-�-dire dans la zone repr�sentant l�enveloppe des risques de l��tablissement.
Le SPIRAL a �t� charg� par le pr�fet en 1998 d�organiser collectivement la campagne d�information des populations pour les 24 �tablissements industriels concern�s du d�partement du Rh�ne (�vitant ainsi que chaque entreprise conduise sa propre campagne). 40 000 habitants, sur 31 communes, ont �t� concern�s par cette campagne d�information qui s�est d�roul�e en octobre/novembre 1998. Chaque foyer a re�u dans sa boite aux lettres une plaquette d�information sur laquelle �tait expliqu�e la mani�re dont seraient alert�s les habitants et les consignes qu�ils devraient respecter. D�autres actions ont �galement �t� lanc�es durant cette campagne avec la mise � disposition d�un num�ro vert pour reconna�tre la sir�ne d�alerte et avoir connaissance des consignes, ainsi que l�ouverture du site Internet du SPIRAL, la r�alisation d�une vid�o destin�e principalement aux scolaires et la tenue de r�unions publiques et professionnelles. Une enqu�te t�l�phonique a �t� r�alis�e un an apr�s pour constater ce qui restait de la campagne au niveau de la population mais �galement voir comment am�liorer les futures actions pour les rendre plus efficaces.
Les r�sultats de cette enqu�te sont, tout d�abord, au niveau du degr� d�information sur les risques industriels, que 70% de la population ne se sent pas ou peu inform�e (r�sultat l�g�rement plus favorable dans les communes les plus expos�es : 62%).
Au niveau des syst�mes d�alerte en cas d�accident, 74% des habitants connaissent le moyen d�alerte (la sir�ne), et encore mieux lorsque ceux-ci habitent pr�s des zones � risques (83%).
Pour ce qui concerne les comportements s�curitaires � adopter en cas d�accident industriel, la majorit� des habitants (61%) connaissent le comportement qui consiste � entrer dans le b�timent le plus proche (comportement � adopter en cas d�alerte de confinement), contre 65% des habitants des zones � risques. 66% des habitants (contre 71,2% pour les zones � risques) connaissent les bons r�flexes qui sont : s��loigner des portes et des fen�tres, prot�ger ses voies respiratoires et �viter toute flamme et �tincelle.
Les vecteurs d�information connus sont les m�dias et les services publics (les habitants des zones � risques citent �galement les cartes d�informations et les brochures) et les vecteurs d�informations souhait�s sont le courrier, les plaquettes d�information, la presse et les campagnes d�affichage (tr�s peu citent les r�unions d�information, le num�ro vert et le site Internet).
Ce qui ressort de cette enqu�te est que si la population n�a pas conscience des campagnes d�information, les bons r�flexes sont quand m�me pr�sents et s�expliquent par l�impact inconscient de la campagne d�information de 1998, qui retrouve son r�le d�information, par le � bon sens � et par� l�environnement stimulant de la zone � risque industriel reconnu. Dans les communes les plus concern�es par les risques, les r�sultats globaux restent meilleurs sans que la diff�rence soit tr�s significative. Pour am�liorer les r�sultats, les personnes interrog�es souhaitent privil�gier la communication �crite dans un souci de conservation et de relecture possible, adapter la communication en fonction du profil des personnes cibl�es (les enfants et �tudiants, les personnes �g�es, les invalides, les communaut�s ethniques), rendre les risques plus � palpables � et dispenser de l�information plus tangible (beaucoup ayant l�impression qu�on leur cache des informations ou qu�on leur ment).
Cette enqu�te montre �galement une progression positive sur la connaissance des comportements � adopter en cas d�accident industriel, et ce par rapport aux enqu�tes effectu�es pr�c�demment (39% se sentent plut�t bien inform�s en 1999 contre 26% en 1990 et 36 % en 1994).
Un nouveau
vecteur d�information : Internet
I) Conception d�un site Internet (but et attente)
On consid�re Internet comme un service pour la
population et un moyen de promotion pour le S3PI.
A) Objectifs
L�un des objectifs principaux d�un site Internet est de communiquer les informations, les id�es, les valeurs, le plus loin possible. Pour cela, il s�av�re n�cessaire de r�f�rencer le site pour rendre son accessibilit� � la port�e de tous et ce, pour se faire conna�tre de la plupart des membre du S3PI et du grand public d�sireux de transparence. De plus, on constate l�accroissement de l��quipement des m�nages et des entreprises, en particulier l�explosion de l�Internet� � haut d�bit. L�ordinateur, dont le co�t se r�duit encore, commence � p�n�trer les milieux modestes, surtout les foyers avec enfants et adolescents.
En outre, il faudrait faire conna�tre le S3PI, le rendre pr�sent dans un monde de haute technologie o� on ne l�attend pas vraiment, par exemple en mettant en avant sur le site la liste de ses actions et de ses r�flexions. De m�me, il faudrait offrir au public motiv� des archives, des dossiers et des espaces d�expression gratuits.
Enfin, il faudrait faire d�Internet un outil de communication et de travail appuy� par un moteur de recherche interne qui permettrait de trouver rapidement l�information souhait�e.
B) Accessibilit� et interactivit�
L�un des aspects fondamentaux pour la cr�ation d�un site Internet accessible est de le rendre attractif pour ceux qui cherchent des informations, des avis diff�rents, qui d�sirent se constituer des dossiers, ou faire une recherche.� De plus, cette interactivit� permet de toucher une population plus �tendue.
D�autre part, la pr�sence d�un certain nombre de points est indispensable. En effet, il est n�cessaire de trouver un apport d�informations cibl�es sur les besoins et les questions de la population comme par exemple les textes de lois et toute la r�glementation (nationale et internationale) en mati�re d�environnement et de s�curit� ; des fiches de conseil en cas d�accident ; un forum de discussion o� chacun pourrait exprimer ses r�actions ;� et l�ajout d�une rubrique � contact � pour trouver les noms et adresses des diff�rents S3PI, leurs membres ainsi que les coordonn�es et les d�tails de l�activit� des industriels. De plus, les organismes publics tels que la DRIRE, la DIREN et les Minist�re de l�Industrie et de l�Ecologie constituent un r�seau d�informations important.
Par ailleurs, la mise en place d�un syst�me de lettres d�informations (newsletters) est b�n�fique au syst�me d�information des S3PI. Ce type d�actions ne peut �tre men� qu�avec un webmestre interne au S3PI ou un correspondant informatique qui peut prendre en charge la r�alisation� d�un� tel� projet.
En outre, l��largissement des pages de pr�sentation constitue un int�r�t consid�rable, il permet au grand public d��tre mieux inform� des sp�cificit�s du S3PI, tels la zone de comp�tence, son origine, son budget, son organisation.
De plus, certaines animations pr�sentent un c�t� ludique et pratique, comme par exemple une interactivit� musicale et illustr�e permettant au grand public de diff�rencier les types d�alarmes en fonction de la nature de l�accident, et de voir les mesures de s�curit� associ�es.
Enfin, en compl�ment, pour faciliter la compr�hension des novices dans le domaine du risque majeur, il est judicieux de trouver une page d�aide � l�exploration et � la d�couverte du site, une annexe indiquant la d�finition des diff�rents termes techniques, un calendrier signifiant les diverses r�unions et actions � venir et enfin un organigramme fonctionnel pr�sentant la structure m�me du S3PI.
C) Les �volutions
Un site Internet n�est jamais fini, il doit �tre en constante �volution. Apr�s un retour d�enqu�te aupr�s des diff�rents acteurs, une id�e pr�domine : la n�cessit� d�am�liorer les relations entre les S3PI et les administr�s. De plus, toujours dans cette optique de communication, il serait appropri� de faire fonctionner une communaut� de visiteurs pour la collecte d�information et la mise en ligne d�actions, d��v�nements, et pourquoi pas partager le contenu avec d�autres organisations pour des actions ponctuelles.
D�autre part, pour se doter d�un organe de communication performant, le S3PI gagnerait � avoir un site Internet ind�pendant, c�est-�-dire non h�berg� par la DRIRE. Son financement et son secr�tariat �tant d�j� assur�s par cette derni�re, la gestion de l�outil pourrait �tre inadapt� dans le cadre de la transparence souhait�e par la S3PI.
Afin qu�internet soit accessible � l�ensemble de la population, il serait de bon augure que les mairies mettent en place des bornes interactives, avec acc�s libre, directement reli�es au site internet du S3PI correspondant.
La mise en place d�un site Internet reste un vecteur suppl�mentaire et interactif� de communication avec le public en ce qui concerne la gestion du risque majeur.
II) Les sites internet des autres S3PI
A) Mode de fonctionnement
1) Pr�sentation des diff�rents sites des S3PI
Nous allons maintenant vous pr�senter, � l�aide d�un site, les diff�rents sites Internet ainsi que leur contenu. En effet, nous avons regroup� chaque site S3PI en fonction de ces rubriques ce qui va nous permettre de d�montrer la diversit� des informations communiqu�es.
2) Evolution des sites
a) Le nombre de visiteurs des sites du S3PI
� SPIRAL : le site a �t� ouvert� en octobre 2001 et � un nombre moyen de visiteurs par mois de 1325/mois avec une pointe � 1687 connexions.
� C�te d�Opale Flandre : le site a �t� cr�� il y a un peu plus de 4 ans et accueille en moyenne 15 visiteurs par jour.
b) Le d�cideur du contenu des� sites
� SPIRAL : le secr�tariat du SPIRAL d�cide sur la base de l'avis de l'intergroupe Information (qui est compos� des repr�sentants de chacun des 5 groupes de travail actuels)
�
C�te d�Opale Flandre : il g�re eux-m�mes la
mise en ligne directe des news et des comptes-rendus. Par contre, la partie
relative � l�environnement industriel, et notamment les bases de donn�es sur les rejets, sont mises � jour
annuellement par le prestataire dans le cadre d�un contrat de maintenance.
c) Moyens pour faire conna�tre les sites internet
� SPIRAL : l�adresse du site est indiqu�e sur toutes les publications, papier � en-t�te, cartes de visite... Le site a obtenu en septembre 2001 deux "coeurs" (maximum du classement) au classement des 800 sites internet sur l'environnement et les techniques r�pertori�es par le magazine "Environnement et Technique"
d) Remarques faites par les visiteurs et connaissance du profil des personnes qui se connectent au site
� SPIRAL : Pour la connaissance des internautes, ils n�ont pas de connaissance pr�cise, par contre ils ont des informations statistiques : via leur h�bergeur, le module de statistiques dont ils disposent fournit un tas de renseignements sur� les pages les plus lues, les mots d'entr�e les plus utilis�s, le temps de visites, le nombre de visiteurs par fr�quence de visite, etc.
� C�te d�Opale Flandre : Les personnes qui se connectent au site sont leurs partenaires (industriels, collectivit�s, associations, services de l�Etat) ainsi que beaucoup d��tudiants et de particuliers.
e) Mode de maintenance du site
� SPIRAL : Il est assur� par une entreprise sp�cialis�e, par contre, il dispose d'un module d'acc�s pour actualiser les "br�ves".
B) Exemples de page internet que l�on trouve sur leur site
1) Avis personnel et suggestions
Le site Internet du CYPRES (organisme de communication du S3PI PACA) pr�sente beaucoup d'informations concernant les types de risques industriels, l'organisation et les moyens de secours.
Nous avons not� quelques particularit�s qui ont attir� notre attention :
� le t�l�chargement rapide des dossiers (cela limite l'attente et donc l'ennui du visiteur),
� les animations (ludiques ; elles permettent une meilleure compr�hension et limitent l'ennui du visiteur),
� les couleurs (elles invitent � la lecture et distraient un peu le visiteur),
� la simplicit� et la pr�cision des renseignements donn�s (le visiteur peut se retrouver dans un sujet qu'il ne conna�t peut �tre pas),
� les cartes interactives (elles permettent, de fa�on ludique, au visiteur de se situer g�ographiquement par rapport aux risques industriels existants et donc le motiver � s'impliquer � travers le S3PI),
� la possibilit� d'entendre l'alarme (le visiteur sait alors � quoi elle ressemble et est en mesure de la reconna�tre en cas d'accident) n�vert : 0 800 42 73 66,
� le d�tail des activit�s des entreprises (le visiteur sait ce que l'industrie proche de son lieu de vie fabrique et comprend plus facilement les risques associ�s � la fabrication),
Nous avons �galement not� ce que nous aurions souhait� voir, mais qui �tait absent sur tous les sites :
� le calendrier (il permettrait une meilleure implication du public, en sachant o� et quand se d�roulent les r�unions afin d'y assister, ou au moins d'en conna�tre les r�sultats)
� les liens vers les associations (le visiteur voulant s'impliquer ou recherchant des informations ne sait pas o� s'adresser, il risque de se d�courager)
� un forum (le visiteur peut laisser des suggestions ou poser des questions, les autres visiteurs peuvent r�agir et le groupe communication peut r�pondre aux questions, il peut �galement servir de "bo�te � id�es")
� une page d'aide (pour le visiteur perdu ou connaissant peu Internet)
� un moteur de recherche interne (pour le visiteur cherchant une information pr�cise)
� un organigramme fonctionnel (le visiteur pourrait alors comprendre comment fonctionne le S3PI)
2) Les exemples
Une carte pr�sentant la localisation de tous les SPPPI
de France permet de constater leur importance en mati�re de pr�vention des
probl�mes industriels nationaux.
Une carte locale replace le visiteur dans son
environnement familier. Il prend alors connaissance des risques qui
l�entourent.
Un sommaire en couleur attire l�attention du visiteur et
rend plus agr�able la visite du site Internet. Le sommaire est d�taill� de fa�on � permettre une localisation
rapide et simple sur le site.
Le choix de la langue
facilite la progression du visiteur. En effet si le site est
int�ressant il faut qu�il soit accessible � chacun quelle que soit sa
nationalit�.
Le sommaire reste � l��cran
tout au long de la visite. Il est alors tr�s ais� de naviguer d�une page �
l�autre du site.
Les animations rendent la
lecture des informations ludique. Elles dynamisent �galement la page
Internet et permet d��viter un long texte ennuyeux.
Page d�accueil d�un site tr�s
riche en informations. La page est surcharg�e et le visiteur n�est pas
suffisamment guid� dans sa recherche. S�il n�est pas tr�s int�ress� il
abandonnera vite.
La carte interactive projette
le visiteur au c�ur de l�entreprise. Chaque lien donne acc�s � une fiche
technique par industrie pr�sentant les produits fabriqu�s, les modes et
moyens de fabrication ainsi que les risque inh�rents � cette activit�
Le classement par cat�gorie permet au visiteur de
trouver plus facilement les informations cherch�es. Ici, nous voyons la
notion d�air. Autre exemple de cat�gorie, avec �l� l�eau. Chaque
cat�gorie ouvre sur ses diff�rentes probl�matiques, ce qui permet au
visiteur de mieux comprendre le sujet et de bien le situer.
La communication est un outil primordial et indispensable dans le cadre de la� pr�vention des risques industriels.
Celle-ci doit se baser dans un cadre informatif, c'est-�-dire en ne se limitant pas � la simple distribution de plaquettes et de brochures au public. Il faut mettre en place une vraie campagne sur la dur�e en utilisant tous les moyens de communication disponibles, et surtout en visant le plus large public possible.
De plus, le besoin de transparence demand� par la population, au sujet de ces risques, doit �tre combl� par une v�ritable occupation du champ m�diatique. Ce r�le incombe bien s�r au S3PI, qui doit tout d�abord se faire conna�tre du grand public avant de transmettre des informations. Cela assurera la cr�dibilit� de ses messages.
Le projet de loi sur les risques de Roselyne Bachelot va dans ce sens. Il indique, dans sa partie � risques technologiques �, trois dispositions � mettre en place pour porter l�information sur le risque au citoyen de mani�re active, sans attendre qu�il la cherche :
� cr�ation de commissions locales d�information et de concertation autour de chaque site � risque,
� obligation d�organiser une r�union publique lors de l�enqu�te publique des usines SEVESO
� information obligatoire sur le risque lors des cessions ou locations de biens immobiliers
Le projet indique la cr�ation de plus de 80 commissions locales exp�rimentales autour des sites SEVESO ainsi que la publication des arr�t�s d�autorisation des usines SEVESO sur internet. Tout cela permettant une r�elle transparence.
EXPERIENCES auxquelles les �tudiants
DUT HSE
ont particip�
2002 / 2003
Introduction
Pour qu�un S3PI fonctionne correctement, il est n�cessaire d�avoir des probl�mes � r�soudre, des personnes qui se mobilisent et un ex�cutif d�sireux de prendre des responsabilit�s.
Durant toute cette ann�e, nous avons assist� aux r�unions du S3PI de la presqu��le d�Amb�s, visit� une usine de stockage de propane et de butane (COBOGAL), et particip� � un exercice PPI en collaboration avec les pompiers, la gendarmerie.
Lors de notre visite nous avons pu nous entretenir avec le directeur de l��tablissement qui nous a expliqu� l�application des diff�rents arr�t�s du point de vue administratif et nous a montr� sur le site les moyens mis en �uvre pour la pr�vention.
Nous avons pu contribuer � la r�alisation de l�exercice PPI, en effet notre r�le a �t� de stopper la circulation et d��tablir un dialogue avec les automobilistes.
PARTICIPATION AUX REUNIONS
I) Compte rendu de la r�union du 4 novembre 2002 tenue � la
mairie d�Amb�s
Etaient pr�sents : M. Casanova, adjoint au maire d'Amb�s; M. Buchon, directeur du SIRDPC; M.Gailli, responsable s�curit� d'Hydro Agri; M. Daladion, repr�sentant DRIRE; M. Dos Santos, repr�sentant S3PI ; Commandant Bonjour; repr�sentants des gendarmes.
Absents excus�s: M le Maire; M. Loyer, directeur de l'usine.
A)
Ordre du jour
� planning de l'exercice
� pr�sentation de l'usine Hydro Agri
� classement des installations via la DRIRE
� PPI Hydro Agri
� questions diverses
Monsieur Casanova souhaite la bienvenue � tous les participants et pr�cise le but premier de cet exercice PPI: celui d'informer les populations; et laisse la parole aux intervenants.
B)
Planning
� Organisation d'un POI simul�, pr�alable � l'exercice PPI
� D�roulement du PPI:
� d�clenchement de la sir�ne � 14H
� observation de la r�action des populations pendant un quart d'heure
� blocage de la circulation pendant un quart d'heure
� comptage des voitures jusqu'� 16H
� R�union post exp�rience
� Simulation d'un PCO et d'un PC avanc�
C)
Pr�sentation de l�usine
Monsieur Guilli informe
que l'usine Hydro Agri est une filiale de Norsk Hydro. L'entreprise a �t� cr��e
en 1987 et a pour but de produire des engrais. Elle a � son dispositif le plus
grand stockage d'ammoniac (20 000t). L'exercice PPI se basera sur une fuite au sein du stockage d'ammoniac.
D)
Drire
Monsieur Dalladian a donn�
la d�finition d'une installation class�e ce qui est le cas d'Hydro Agri. Cette
derni�re est class�e SEVESO seuil haut (installation � risques). Un PPI est
alors obligatoire.
E)
PPI
Monsieur Buchon a d�crit l'environnement de l'�tablissement, ainsi que le r�le du pr�fet, puis les missions du PC fixe et du PCO. Il a aussi rappel� qu'une plaquette d'information �dit�e par Hydro Agri sera distribu�e dans les boites aux lettres.
F)
Questions diverses
Professeurs des �coles: Quels comportements devraient-on adopter en cas d'alerte, notamment, comment g�rer l'espace et le temps avec les groupes d'enfants ?
II) Compte rendu de la r�union du 06
d�cembre 2002, tenue � la mairie d�Amb�s
R�union de la commission
Information-Communication-Participation du public (ICCP)
Ordre du jour :
� Pr�sentation du projet d�extension de l�entreprise Casco Industrie.
� Retour sur l��tude Point-Z�ro effectu�e par l�entreprise Francom.
Les deux groupes de travail sont pr�sents.
A) Projet d�extension de Casco Industrie
1)
Pr�sentation de l�entreprise Casco Industrie
L�activit� de l�entreprise est la production de colle pour l�industrie du bois ainsi que le d�veloppement de nouvelles colles.
Casco Industrie est class� en Seuil Haut SEVESO.
Il y a deux sites :
� le si�ge d�Antony (10 personnes) qui regroupe la direction g�n�rale, un service administratif (4 personnes), une �quipe de technico-communication et un laboratoire d�application
� l�usine de production, situ�e sur l�ancien site de stockage de Norsk Hydro � Ambar�s, qui regroupe une �quipe de production en continu, un laboratoire d�analyse, un service Hygi�ne et S�curit� (2 personnes), un d�partement logistique, un d�partement maintenance, la direction et les services administratifs.
Les produits fabriqu�s sont des panneaux de fibre, de la r�sine industrielle et de la colle, pour concevoir des produits finis tels que des poutres, du parquet flottant, des chaises en contreplaqu�es.
Les potentiels de dangers sont le m�thanol et le formol.
� M�thanol (mati�re premi�re pour la production du formol) : c�est un produit facilement inflammable (point �clair � 16�c), toxique (valeur limite d�explosion : 1000ppm), explosif et qui r�agit violemment avec des oxydants.
� Formol : c�est un produit difficilement inflammable (point �clair � 75�c), tr�s toxique, pouvant exploser, mais facilement d�tectable olfactivement.
2)
Historique de l��tude de danger
� Dossier de demande d�autorisation d�exploitation (mars 2001)
� Etude d�impact (mai 2002)
� R�duction IRNS (mai 2002)
3)
Etude de danger
�
Seuils de danger
Il pr�sente le ph�nom�ne, le type d�effet, le seuil d�effet vital et le seuil d�effet irr�versible.
Ph�nom�ne |
Type d�effet |
Seuil d�effet vital |
Seuil d�effet irr�versible |
Explosion de gaz |
Effet de pression |
140 mbar |
50 mbar |
�
�
�
Distance maximale
d�effets irr�versibles au travers de sc�narios
Ces distances sont calcul�es en m�tres pour les installations actuelles ainsi que pour les installations projet�es.
Sc�nario |
Installations actuelles |
Installations projet�es |
Feu de nappe de m�thanol, poste de d�potage |
24 |
/ |
UVCE poste maritime de d�potage |
23 |
/ |
Feu de cuvette, stockage de m�thanol |
43x59 |
/ |
UVCE stockage de m�thanol |
37 |
/ |
Explosion du r�servoir de m�thanol |
66 |
/ |
UVCE m�thanol avec �vaporateur |
10 |
/ |
*Fuite des vapeurs de formol |
160 |
/ |
Feu de cuvette, solution de formol |
23x29 |
22x31 |
Explosion du r�servoir de formol |
30 |
51 |
Evaporation d�une nappe de solution de formol |
375 |
385 |
Fuite de vapeurs de formol du r�acteur |
160 |
265 |
* : sc�nario majorant
UVCE : a�rosol
4)
Liste des �l�ments importants pour la s�curit� (IPS Techniques)
� cha�ne de s�curit� au stockage de m�thanol
� installation fixe � mousse pour le stockage de m�thanol
� mati�re de type ADF en zone explosive
Il y a �galement des IPS Humains (formation du personnel, soci�t� de surveillance et d�intervention) et des IPS Organisationnels.
5) Etude de r�duction des risques � la source
Cette �tude montre les limitations des risques � la source ainsi que les distances d�effet apr�s ces r�ductions des risques.
Exemples :
Limitation de l��vaporation d�une nappe de solution aqueuse de formol de 50%
� couverture de la cuvette de r�tention (normalement install�e en janvier)
� d�tection de formol dans la cuvette
� d�verseurs de mousse sur la cuvette de r�tention
Ces protections sont d�j� install�es sur les installations actuelles et le seront �galement sur le projet d�extension.
Mise � l�atmosph�re de vapeurs chaudes de formol
� capteurs de pression n�arr�tant pas les unit�s
� syst�me de d�tection des vapeurs de formol sur chaque unit�
� feuillard sur brides
� r�acteur et refroidisseur enti�rement soud�s pour la nouvelle unit�
B) Projet d�extension
Objectif : moderniser les installations et accompagner la croissance du march� r�gional
L�objectif est de passer de 18000 Tonnes/an � 42000 T/an de production de formol ainsi que d�augmenter la production de r�sine.
Il s�agit aussi d�am�liorer la s�curit� et la protection de l�environnement :
1) S�curit�
� fiabiliser les �quipements
� r�duction du risque d��manation toxique de formol : le r�acteur et le refroidissement sont enti�rement soud�s par des joints � m�tallo �
� am�lioration du syst�me de contr�le : nouveau syst�me de conduite centralis� et adaptation ergonomique de la salle de contr�le
� r�duction des risques d��manation du formol en solution : d�veloppement de production formur�e (faire r�agir du formol et de l�ur�e → toxicit� plus faible)
� risque du feu de fluide du caloporteur : syst�me d�extinction au CO2
2) Environnement
� minoration du risque de pollution : recyclage des eaux de r�tention
� limitation des rejets gazeux : incin�rateur de COV de haute performance et captage des vapeurs de formol
� �conomie d�eau : recyclage des condensas de vapeurs et condensation des exc�dents de vapeur
L�eau pollu�e est recycl�e dans l�usine ou d�truite par une entreprise ext�rieure.
C) Questions
- Existe t-il un effet missile ou effet domino de l�usine Michelin sur l�usine Casco Industrie ?
Ce risque
n�est pas quantifiable. Normalement, ce n�est pas possible. 80% des projections
tombent dans un p�rim�tre de 400m autour de l�usine qui a subi une explosion.
Or l�usine Casco est situ�e � 700-750m de l�usine Michelin. Seul le BLEVE
(Boiling Liquid Exponding Vapor Explosion) de Michelin peut atteindre un petit
p�rim�tre de Casco Industrie.���
- Existe-t-il des interactions entre l�usine DPA et Casco ?
Le sc�nario
le plus plausible est une fuite. Le risque majorant est un feu de nappe. Or une
fuite n�influence pas les mat�riaux de DPA.
S� il y a
un BLEVE chez Michelin, cela n�influencera pas le mat�riel, mais posera des
probl�mes au niveau du personnel.
Si on
d�tecte un d�but de BLEVE, on alerte les entreprises environnantes. Le BLEVE
n�est pas instantan�, il met environ 20 � 30min � se former dans le sc�nario le
plus pessimiste.
Le proc�d� de fabrication des colles ne pose pas de risques majeurs. Seule la production de formol pose des probl�mes de risques majeurs.
- On double la production du formol et on diminue le p�rim�tre d�effet, comment cela s�effectue ?
On applique
de nouvelles techniques de s�curit� qui font diminuer les effets. En fait, cela
revient � garder les m�mes surfaces de stockage.
- O� en est la ma�trise de l�urbanisation ?
Casco est
class� Seveso depuis 2000. Un PPI, avec un p�rim�tre de 260m, est � l��tude.
- Existe-t-il une communication avec la population ?
Oui, elle
est effectu�e avec une association de riverains, Savar�ge.
- Existe-t-il un risque d�inondation ?
Casco est
inondable d�apr�s la carte centennale (une discussion s�engage sur la validit�
des diff�rentes cartes d�information sur les inondations). La Pr�fecture a
annonc� par arr�t� la cote de 5m06. Un PPRI (plan de pr�vention du risque
d�inondation), sur la presqu��le d�Ambes devrait �tre effectu� prochainement
par l�Etat.
D)
Retour sur l��tude Point-Z�ro
D�bat pour un plan d�action pour 2003
Prochaine r�union : organisation et proposition d�une action
primordiale qui est l�information des populations.
III) Compte rendu de la r�union du 04 f�vrier 2003 tenue �
la mairie de Bassens
Lieu : mairie de BASSENS
Horaires : de 14h00 � 17h15
A)
Le but de la r�union
Il est annonc� d�s le d�but par M. MATHEUS, repr�sentant de la DRIRE Aquitaine :
� d�finir la structure du SPPPI Amb�s �������������������������������������������������
� d�terminer les objectifs du SPPI
� cr�er des groupes de travail
B) Situation initiale
� un Pr�sident (le Pr�fet de la Gironde Christian Fr�mont )
� deux groupes de travail (� point z�ro �, � information communication et participation du public au risque majeur �)�
C)
Pr�sentation par M. DOS SANTOS de la synth�se comparative des� 11 SPPPI fran�ais
Elle a �t� pr�par�e par les �tudiants d�ESMP de l�IUT HSE de Bordeaux.
�� On n�a pas invent� l�eau chaude � : il faut donc s�inspirer de ce qui a d�j� �t� fait et du retour d�exp�rience.
� Il soul�ve le probl�me de la cr�ation des Comit�s Locaux d�Information et de Concertation (CLIC). En effet, les SPPPI et des CLIC ne sont pas bien d�finis tant au niveau l�gislatif que de leurs r�les respectifs. Le SPPPI est il appel� � dispara�tre ? � devenir une CLIC ?
� Il propose l��largissement du SPPPI � toute la Gironde. Il engloberait alors le SPPPI de l�Adour.
� Il fait remarquer que tous les SPPPI prennent en charge des populations qui se comptent en millions et de nombreuses installations class�es.
D) Les r�actions
Mr LABRUNETTE (Maire Adjoint de BASSENS) :
Refus cat�gorique d�agrandir le SPPPI : pour que les gens se sentent concern�s� il faut que le SPPPI et ses actions restent locaux. � On a besoin de r�ponses locales � nos probl�mes locaux �
Un industriel fait alors remarquer que, � sa cr�ation, le SPPPI devait �tre Aquitain et qu�il a �t� redimensionn� par la suite.
Mr DOS SANTOS :
� Il faudrait au minimum �tendre la zone du SPPPI � la rive gauche.
Le SPPPI pourrait �tre d�partemental et avoir des CLIC sous ses ordres pour agir. En fait SPPPI a un r�le de mati�re grise et CLIC r�le plus terre � terre. �
Mr MATHEUS :
� Avant de penser � l�agrandir il faudrait pouvoir mesurer le SPPPI par ses actions ce qui n�est pas le cas. Agissons d�abord en terrain connu on agrandira si cela reste possible apr�s.
De plus peu importe le nom (SPPPI, CLIC), il faut des actions. �
Associations :
� Nous attendons qu�enfin le SPPPI commence � traiter les probl�mes de la presqu��le et � informer la population. �
E)
Structure
Plusieurs structures ont �t� propos�es. La suivante a �t� retenue :
Le PRESIDENT reste Le Pr�fet.
Le groupe de pilotage est constitu� d�un pr�sident, d�un animateur, d�un repr�sentant de chaque coll�ge (industriels, associations, s�curit� civile � ).
Les deux commissions sont : � �tat des lieux � et � information communication et participation du public au risque majeur �.
F)
Remarques
� la pr�sentation initiale des SPPPI a dur� 1h au lieu des 30� min demand�es.
� le Maire Adjoint de Bassens monopolise longuement la parole pour parler de choses qui ne concernent en rien la r�union.
� le repr�sentant des associations se perd � vouloir renommer la commission � point z�ro � en � �tat des lieux �.
� Mme Arpin a exprim� son inqui�tude quant � la perte de temps que ces gens provoquent. Malheureusement ce recentrage a eu lieu bien trop tard, la r�union touchait d�j� � sa fin.
� suite � la pr�sentation des SPPPI, dans l�esprit de comparaison, personne n�a su dire combien d�habitants et d�installations industrielles sont concern�es par le SPPPI.
� beaucoup de �participants� font office de figurants : ils ne disent rien, ne semblent pas pr�ter attention � ce qui se passe.
� des id�es sont �mises au hasard sans aucune coordination : modalit�s du site Internet, coloris de plaquettes�
G)
Situation finale
� structure : un Pr�sident, un groupe de pilotage, deux commissions.
� deux groupes de travail (commissions) : � �tat des lieux � (ancien � point z�ro �), � information communication et participation du public au risque majeur �.
� hormis la cartographie d�j� commenc�e, aucun projet n�a �t� mis en place.
� les objectifs du SPPPI restent inconnus.
H)
Prochain rendez-vous
La prochaine r�union aura lieu fin juin, ou d�but juillet.
Les diff�rents coll�ges doivent d�terminer leurs repr�sentants ainsi que chaque suppl�ant et en communiquer les noms � M. MATHEUS avant le 18 f�vrier.
VISITE DE L�USINE COBOGAL
I) Pr�sentation de l�usine
Nom de l'�tablissement : COBOGAL
Adresse :
Z.I du BEC D'AMBES
33810 AMBES
Activit� principale : D�p�ts de p�trole, produits d�riv�s ou gaz naturel
Class� "Seveso" : non
Rubriques autoris�es :
Rubrique |
Activit� |
|||
1412-1 |
Gaz inflammables liqu�fi�s (stockage) |
S |
≥200 t |
100 kg/j |
1414-1 |
Gaz inflammables liqu�fi�s
(remplissage ou distribution) |
A |
sans seuil |
|
1414-2 |
Gaz inflammables liqu�fi�s
(remplissage ou distribution) |
A |
sans seuil |
|
II) Compte-rendu de la Visite de COBOGAL
M.ETCHEBES, Directeur des installations, nous a re�us le mercredi 11 d�cembre 2002.
A) Entretien
1) Pr�sentation g�n�rale du site (cf. doc.)
� Cr�ation : 1957
� Activit� : stockage et conditionnement de gaz de p�trole liqu�fi�s
� Effectif : 30 personnes
C�est l�un des plus gros centres emplisseurs de propane et de butane de France � usage industriel et domestique.
� Localisation g�ographique : dans ce rayon PPI est compris �galement l�usine COPABAC (fabrique du noir de carbone).
2) R�glementation
� Classement SEVESO seuil haut
� Directive SEVESO II : arr�t� minist�riel du 10 mai 2000.
� Exploitation autoris�e par l�arr�t� pr�fectoral du 13 juillet 2000.
3) Risques
� Incendie-explosion
� Explosion nuage de vapeur
� BLEV (boiling liquid explosion vapors)
� Boule de feu → combustion des produits
4) Pr�vention
� Consignes : personnel form�
� Refroidissement : retarder le BLEV → rideau d�eau, arrosage des camions et des sph�res.
� EIPS : d�tecteurs de gaz, alarmes, sondes LARCO (90% niveau haut, 95% niveau tr�s haut).
� Niveau haut → d�clenchement de la sir�ne
� Niveau tr�s haut → mise en s�curit� du site
5) Maintenance des �quipements de s�curit�
� Fiche de vie pour tous les �l�ments class�s
Un inspecteur de la DRIRE choisit un EIPS au hasard et v�rifie sa fiche de vie.
� Tous les quarante mois, v�rification des soupapes avec d�montage.
� Visite mensuelle visuelle et essais tous les 6 mois des soupapes.
Tout ceci est retrac� sur la fiche de vie.
6) Plans d�urgence
� POI
� Moyens propres → formation du personnel par les pompiers
� Moyens ext�rieurs → pompiers locaux et autres entreprises et renforts nationaux.
� PPI
Exercice r�el PPI en juin 1999 avec �vacuation du personnel. Contrairement � Hydro Agri, il ne s�agit pas de se confiner, mais d��vacuer vers les diff�rents points de rassemblement. Et ce, par le fait que les produits ne sont pas dangereux et que le BLEV se d�veloppe en 20min.
� Ma�trise de l�urbanisation
P�rim�tre s�curit� PPI de 1400 m
7) Etude de danger
Traite 7 sc�narios diff�rents (cf doc)
Cette �tude a co�t� 250 000 fr
Deux approches :
� M�thode fran�aise → au dessus du sc�nario catastrophe
� M�thode anglaise → au dessous du sc�nario catastrophe
8) Arr�t� pr�fectoral
Texte r�glementaire tenant compte de l�aspect environnemental et de la conclusion de l��tude de danger.
Chaque ann�e un rapport est rendu sur la situation de l�usine en fonction de l�activit� professionnelle.
9) Budget
Il n�y a pas d�aides ext�rieures.
Le budget pour la s�curit� repr�sente 10% du chiffre d�affaire pour les am�nagements et�� 40% pour les investissements.
10) SGS (Syst�me de Gestion de S�curit�)
Il est issu de la directive SEVESO.
Il est pr�sent� sous forme de rapport annuel dans lequel sont contenus :
� Politique de pr�vention des accidents
� Formation s�curit�
� Gestion de retour d�exp�rience
� Audit interne (r�alis� tous les 6 mois)
� Audit externe
� Revue de direction
B) Visite
1) Approche p�dagogique
D�monstration de l��bullition du butane lorsqu�il s��chappe d�un r�cipient o� il est contenu sous pression.
Temp�rature → 19�C, pression → 2 Bars
A l�ouverture de la vanne, la temp�rature descend � 0�C et la pression retombe � 1 Atm.
2) Cha�ne de remplissage de bouteilles
L�approvisionnement se fait par bateau et par train (un train transporte 1 000 tonnes de gaz).
Le remplissage des bouteilles se fait automatiquement et s�arr�te lorsque la bouteille atteint son poids de remplissage.
Ce remplissage se r�alise sur quatre cha�nes simultan�ment.
3) Chargement des camions
Au moment du chargement des citernes, les camions sont reli�s � la terre afin d��viter toute source �lectrique d��tincelle. De cette fa�on, le risque d�incendie et d�explosion est limit�.
4) Sph�res de stockage
Le butane est stock� dans quatre sph�res, ce qui repr�sente 1 600 tonnes de gaz.
Le propane est stock� dans trois sph�res, soit 400 tonnes de gaz. Une de ces sph�res est � sous talus �, c'est-�-dire qu�elle est enti�rement recouverte d�une couche de terre. Cette technique �limine le risque de BLEV, mais pose un probl�me de suivi de maintenance. La sph�re sous talus a une contenance de 3 500 m3.
Une sph�re sous talus co�te 40 millions de francs, soit le double d�une sph�re non recouverte.
Conclusion
Sur le plan de la s�curit�, le stockage de butane et de propane repr�sente beaucoup moins de risques que leur transport.
EXERCICE PPI
I) Pr�sentation de l�usine Hydro
Agri
Mr Casanova, adjoint au maire d�Amb�s pr�sente la r�union et ses buts.
Il passe la parole � M Buchon, directeur du Service Interminist�riel R�gional de D�fense de le Protection Civile (SIRDPC) de la pr�fecture de la Gironde.
L�exercice d�application du PPI est la deuxi�me partie de l�exercice qui a commenc� le 17/06/2002 avec l�organisation de postes de commandement (PC) fixe op�rationnel et exploitant.
L�objectif de l�exercice est de conna�tre les r�actions de la population par rapport � cet �v�nement: entend-elle la sir�ne, la comprend elle ?
C�est un exercice p�dagogique. Les populations auront re�u une plaquette d�information concernant les bons r�flexes � tenir en cas d�alerte. Il sera observ� si elle suit les conduites � tenir.
��������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������
Jacques
Guilly, responsable s�curit� d�Hydro Agri, pr�sente l�entreprise en l�absence
de son directeur, Mr Loyer. Hydro Agri
fait partie de Norsk Hydro qui produit du p�trole et de l��nergie, m�taux
l�gers et agriculture. L�entreprise a �t� cr��e en 1987.� Le sol a �t� sur�lev� de un m�tre et des
pieux ont �t� mis en place pour assurer la stabilit�� de l�usine. A la fin de 1990, la production commence.�
A)
Fonctionnement de l�usine
De l�azote est apport� par bateau, d�charg� puis stock�. Il sert � produire de l�acide nitrique, du nitrate, de l�ammonitrate et de l�ammoniac. Le risque majeur de l�entreprise consiste en ce stockage d�ammoniac (20 000 tonnes).
B)
Concepts g�n�raux de s�curit�
1)
Risques externes
� S�ismes : r�gles parasismiques pour l�usine, r�gles des centrales nucl�aires pour le stockage d�ammoniac.
� Vents : �preuve de r�sistance des b�timents, 183 Km/h ; pour le bac d�ammoniac, 220 Km/h�
� Inondation : terrain remblay�, � l�abri de la crue centennale
� Intrusion a�rienne : chute d�a�ronef, paroi en b�ton
� Gardiennage, surveillance vide
2)
S�curit� en cours d�exploitation
� Production : conduite automatis�e, salle de contr�le centralis�, proc�dure informatis�e.
� Maintenance : g�r�e par ordinateur
� Formation : formation du personnel tr�s importante
3)
Stockage d�ammoniac
Etude des risques : li�e a l�explosion du bateau d�hydrocarbure et du transport, ainsi que du comportement du d�me de la cuve en cas d�agression ext�rieure.
4)
Atelier nitrique
Contr�le des caract�ristiques et de la stabilit� de l�ammoniac, surveillance des ph�nom�nes de d�composition nitrique.
5)
Fabrication et stockage d� ammonitrate
Mesures
de s�curit� particuli�res
� 27 d�tecteurs d�ammoniac permettant une surveillance continue (alarme activ�e � 100 ppm, d�clencheur de mesures de s�curit� � 500 ppm)
� Emplacements des d�tecteurs
C)
Pr�sentation de l�ammoniac
L�ammoniac est stock� dans un grand bac de 20000 tonnes �� -33�C et � pression atmosph�rique normale. L�ammoniac est un gaz tr�s odorant.
Le danger :
� irrite la gorge et les yeux
� br�le les voies respiratoires, ce qui peut entra�ner un blocage de la respiration pouvant aller jusqu'� la mort de l�individu
L�ammoniac ne peut pas exploser mais peut s�enflammer dans certaines conditions (cf. accident de Dakar). Sur le site d�hydro Agri, celui-ci est stock� dans des zones ADF (anti-d�flagrant)
Cas d�HYDRO AGRI
Hydro agri est sur diff�rents r�gimes :
� AS : stockage d�ammonitrate et d�ammoniac
� A : stockage d�acide nitrite
� D : source radioactive des capteurs de niveaux, instrumentations
�
Proc�dure A
� Dossier pour le pr�fet
� Inspection r�guli�re
� Enqu�te publique
� Avis des services administratifs et des maires
� Avis du conseil d�partemental d�hygi�ne
� D�cision du pr�fet : autorisation ou refus
�
Demande d�autorisation
� Description
� Etude d�impact : Analyse de l��tat initial et analyse des effets directs et indirects li�s � l�exploitation
� Etude de danger : description des activit�s et des substances ainsi que d�termination des accidents susceptibles de se produire, c�est l�aspect des risques.
�
Classement SEVESO
� le PPI est alors obligatoire
� Il se situe entre AS et A entre deux seuils
� AS seuil SEVESO haut
� A seuil SEVESO bas
� Vie de l�installation
� Modification : si elle est notable, il faut refaire une proc�dure d�autorisation
� Arr�t�s de prescription compl�mentaire
� incident : d�claration � l�inspection des installations class�es
� inspection
II) R�union pr�paratoire � l�exercice PPI du 14/11/2002
tenue � la mairie d�Amb�s
�La r�union est pr�sent�e par Mr Buchoux, responsable du SIRDP
A)
Pr�sentation de l��tablissement
� configuration de l��tablissement
� 80 employ�s dont 60 personnes� aux heures ouvrables
� l�ammoniac est le produit principal
B)
Environnement de l��tablissement
� touche les personnes sensibles (maison de retraite, �cole�) ; dans ce cas il y a une �cole proche du p�rim�tre de s�curit�
� �tude d�impact
� p�rim�tre PPI de 1600m autour de l�usine
� habitation la plus proche � 800m du site
� � 600m centrale EDF
� � 1200m d�autres usines (EPG, feder b�ton�)
� selon le vent le nuage d�ammoniac peut aller sur les villes de Macaux, Amb�s, et Ludon.
C)
Dispositions op�rationnelles : comment s�organiser ?
�
R�le du pr�fet
� D�clenche le PPI
� Diffuse l�alerte au chef de service et au maire (sch�ma pr�d�fini)
� R�uni la cellule de crise (PC fixe)
�
Composition de la cellule de crise
SDIS, DDASS, gendarmerie, DRIRE, SNCF, DDE et CUB, SDTI (communication)
Ils se r�unissent autour du pr�fet en formant un poste de commandement (PC) fixe.
Mission du PCF :
� se tenir inform� de la situation sur le terrain
� prendre les mesures de protection des personnes
� assurer l�information du public
� �tablir des liaisons utiles
� Composition Poste de Contr�le Op�rationnel (PCO)
Ce sont les m�mes repr�sentants que pour le PC fixe (SDIS, gendarmerie�)
Mission du PCO :
� synth�se des renseignements op�rationnels
� pr�voit et met en �uvre les moyens de lutte
� dirige les op�rations
Emplacement : mairie d�Amb�s
�
Consignes � la population
Une plaquette d�information �dit�e par HYDRO AGRI a �t� pr�alablement distribu�e � la population localis�e dans le p�rim�tre de s�curit� ou � proximit� de celui-ci. Cf. annexe 1.
La dur�e du confinement n�est pas d�finie. Elle d�pend de l�intensit� du risque encouru.�
Remarque: normalement, au bout d�une heure, le renouvellement de l�air est de 50% dans un� espace ferm�. Le confinement ne peut donc durer tr�s longtemps.
Dans les �coles, il vaut mieux regrouper les enfants dans les couloirs avec acc�s aux WC, et pr�voir assez d�espace pour que chaque enfant dispose d�environ 1 m3 d�air.
III) Compte rendu du d�briefing de l�exercice PPI du
14/11/02
A)
PCO
Mme PEJOU
(repr�sentante de la pr�fecture) ; un repr�sentant exploitant ;
DRIRE ; DDASS ; DDE ; gendarmerie ; Commandant SMANIOTTO,
Lieutenant-Colonel FREGE, Lieutenant OSCIBAR, un Officier d�anticipation
(SDIS).
� probl�me d�ergonomie de la salle
� insuffisance en mati�re de cartographie, de t�l�phone, de connaissance des acteurs entre eux
� manque de coordination entre acteurs et interservices (mauvaise remont�e et mauvaise centralisation de l�information)
� trop de monde pr�sent
B)
PC exploitant (ou PCA)
M. LOYER (directeur
d�Hydro Agri) ; Commandant BONJOUR (animateur, SDIS) ; Commandant
PIONA, Capitaine COLLEDANI, Capitaine GARCIA, Lieutenant HERBILLON (SDIS).
� bon exercice
� les op�rateurs qui travaillent dans l�usine sont demandeurs de ce genre d�exercice
� probl�mes rencontr�s :
� difficult�s � rentrer dans le sc�nario, ceci d� � des incoh�rences
� sir�ne mal entendue
� standard mal organis�
� manque de supports cartographiques et de transparents
� probl�me au niveau des barrages routiers (v�hicules encore pr�sents)
� manque d�un leader du PC
C)
Animation
1)
PC fixe
� �quipe dense par le nombre et les diff�rents services pr�sents
� double structure : animation de terrain et animation de pression ext�rieure sur PCO
� le but �tait de tester l�organisation spatiale et fonctionnelle par diff�rentes stimulations
� probl�mes rencontr�s :
� chronologie trop rapide
� projet trop ambitieux
2)
Barrage routier (Gendarmerie + �tudiants HSE)
� sir�ne pas ou peu entendue par les conducteurs
� conducteurs compr�hensifs mais se sont plaints d�une mauvaise connaissance de l�exercice
� aucune information postale
� panneaux de pr�vention, � l�entr�e du p�rim�tre de s�curit�, non actifs (d�pendent d�une seule usine)
D)
Observateurs
� personnes rencontr�es un peu paniqu�es :
� manque d�informations sur l�exercice
� manque d�informations sur l�attitude � adopter en cas d�alerte
a le d�ficit d�information du public est le probl�me fondamental
� observateur du PCO : bon d�roulement du PCO mais probl�me entre les hi�rarchies (d�cisions trop verticales et pas assez horizontales)
E)
Sir�ne
� puissance insuffisante
� mauvaise connaissance des diff�rents types de sir�nes (les usines COBOGAL et MICHELIN poss�dent des sir�nes particuli�res)
F)
Ecole
� pas entendu la sir�ne
� pr�par�e � ex�cuter les indications de la plaquette
� un point tr�s positif : ce fut une journ�e de prise de conscience des enfants qui sont de bons vecteurs de communication.
Conclusion
Le nombre important de participants et leur engouement lors des r�unions� ont bien d�montr� la volont� de transparence quant au du risque industriel.
Cependant nous avons eu l�impression que, parfois, les participants ne voyaient que leur propre int�r�t : au d�triment d�un dialogue constructif, ils prenaient la parole de mani�re inopin�e� et ne s��coutaient pas les uns les autres. Ce probl�me de communication pourrait �tre r�solu par une meilleure distribution de la parole et surtout une meilleure structure, c'est-�-dire r�unir les personnes en groupe de travail.
C�est la preuve que le S3PI de la presqu��le d�Amb�s est dans sa phase �mergeante et qu�il manque encore de fondations.
D�autre part, le S3PI souffre d�un manque �vident de popularit� aupr�s des riverains de la presqu��le d�Amb�s, la plupart d�entre eux ne suspecte m�me pas l�existence du S3PI, enfin ceux qui en sont inform�s ne connaissent pas clairement son r�le, et peuvent faire l�amalgame � regroupement d�industriels = risque pour la population �.
Les acteurs s�investissent dans le fonctionnement du S3PI mais leur manque de structure les emp�che d�assurer la transparence souhait�e. De ce fait, la population a un sentiment de r�tention d�information.
Le SPPPI de la presqu��le d�Amb�s doit s�appuyer sur l�exp�rience acquise par les SPPPI plus anciens tels que celui de la r�gion PACA ou encore celui de C�te d�Opale.
En effet, malgr� sa lente progression, le SPPPI a les moyens n�cessaires de parvenir � ses fins. Les acteurs de la s�curit� industrielle en Gironde et plus particuli�rement au Bec d�Amb�s sont volontaires : l�Etat (� travers la Pr�fecture et la DRIRE), les collectivit�s territoriales (le conseil g�n�ral par exemple) ainsi que les industriels veulent aller de l�avant et r�pondre � la demande du public en ce qui concerne l�information sur le risque majeur. De plus, les associations, qui ont un r�le de � poil � gratter � aupr�s des industriels, permettent une remise en question permanente et donc de dynamiser les r�unions.
Il reste cependant � fixer des objectifs et � ne pas les perdre de vue, que ce soit au quotidien ou lors des r�unions du SPPPI. Les trois acteurs de la s�curit� industrielle restent quand m�me unanimes sur la n�cessit� d�une transparence au sujet du risque majeur. L�Etat, depuis l�accident d�AZF, est intervenu de nombreuses fois en publiant une circulaire (circulaire Bachelot), en proposant un projet de loi ou en continuant ses inspections dans les �tablissements � risques. Les industriels rassurent les populations en distribuant des plaquettes ou en rendant publiques les �tudes des dangers.
A travers l��tude r�alis�e, nous avons pu apercevoir la difficult� � travailler avec des personnes diff�rentes m�me lorsque l�objectif est commun. Mais lors des diff�rentes r�unions auxquelles nous avons assist�, nous avons remarqu� qu�au sein du SPPPI ou du groupe d��tude, les diff�rents acteurs se doivent de montrer une volont� de se conna�tre, de se comprendre et de travailler main dans la main.
Le risque industriel majeur existera toujours puisque les performances technologiques ne cessent d�augmenter, mais aujourd�hui l�information � ce sujet circule mieux notamment gr�ce aux S3PI.
Au regard de l��volution manifeste des S3PI, il appara�t raisonnable de penser qu�ils auront plus d�importance, de poids, voire m�me d�influence aupr�s des autorit�s.
Un de leur r�le �tant d�assurer le d�veloppement durable, ils auront peut-�tre, dans un avenir plus lointain, une place � part enti�re au Sommet de la Terre.
LEXIQUE
AFNOR : Association Fran�aise de Normalisation
ARACT : Association R�gionale pour l'Action sur les Conditions du Travail
BARPI : Bureau d'Analyse des Risques et Pollutions Industrielles
CEA : Commissariat � l'Energie Atomique
CESR : Conseil Economique et Social R�gional
CHSCT : Comit� d'Hygi�ne, de la S�curit� et des Conditions de Travail
CLI : Commission Locale d'Information
CLIS : Comit� Local d'Information et de Surveillance
CNPE : Centre Nucl�aire de Production d�Electricit�
CRAMA : Caisse R�gionale d'Assurance Maladie d'Aquitaine
DCO : Demande Chimique en Oxyg�ne
DCS : Dossier Communal Synth�tique
DDE : Direction D�partementale de l'Equipement
DDRM : Dossier D�partementaux des Risques Majeurs
DDSC : Direction de la D�fense et de la S�curit� Civiles
DDTEFP : Direction D�partementale du Travail de l'Emploi et de la Formation Professionnelle
DICRIM : Dossier d�Information Communal sur les Risques Majeurs
DPPR : Direction de la Pr�vention des Pollutions et des Risques
DRAF : Direction R�gionale de l�Agriculture et des For�ts
DRE : Direction R�gionale de l�Equipement
DRIRE : Direction R�gionale de l'Industrie de la Recherche et de l'Environnement
DRTEFP: Direction R�gionale du Travail de l'Emploi et de la Formation Professionnelle
DSN : D�partement de S�ret� Nucl�aire
GPL : Gaz de P�trole Liqu�fi�
ICPE : Installation Class�e pour la Protection de l'Environnement
IIGGE : Institut International de Gestion et de G�nie de l'Environnement
INERIS : Institut National de l'Environnement Industriel et des Risques
IPSN : Institut de Protection et de S�ret� Nucl�aire
PIE : Plan d'Intervention Externe
POI : Plan d'Op�ration Interne
PPAM : Politique de Pr�vention des Accidents Majeurs
PPI : Plan Particulier d'Intervention
PUI : Plan d'Urgence Interne
S3PI : Secr�tariat Permanent pour la Pr�vention des Pollutions Industrielles
SDIS : Service D�partemental d'Incendie et de Secours
SGS : Syst�me de Gestion de la S�curit�
SIDPC : Services Interminist�riels de D�fense et de Protection Civile
SIG : Syst�me d�Information G�ographique
SIRSE : Syst�me Int�gr� des R�f�rentiels de S�curit�
TMD : Transport de Mati�res Dangereuses
Sources Internet
http://www.alsace.drire.gouv.fr/environnement/spppi/spppiindex.htm
http://www.aquitaine.drire.gouv.fr/environnement/spppi_adour/spppi_adour.html
http://www.aquitaine.drire.gouv.fr/environnement/spppi_ambes/spppi_ambes.htm
http://www.europa.eu.int/comm/environment/index_fr.htm
http://www.geotrouvetout.fr/spppi/index.asp
http://www.ggm.drire.gouv.fr/SPPPI/index.htm
http://www.haute-normandie.drire.gouv.fr
http://www.pays-de-la-loire.drire.gouv.fr/Env/RS/RSc/
http://portaildurisque.iut.u-bordeaux1.fr/
http://www.prim.net/
Sources
bibliographiques
Conseil Economique et Social R�gional d�Aquitaine, Etablissements class�s Seveso et d�veloppement �conomique en Aquitaine, octobre 2002
Minist�re de l�Am�nagement du Territoire et de l�environnement, Les SPPPI
Robert ANDURAN, Saga des SPPPI, 1996
Minist�re de l�Am�nagement du Territoire et de l�Environnement, DRIRE r�gion PACA, CYPRES, 30 ans de concertation, le SPPPI
Annexe 1 : circulaire Bachelot
Circulaire
du 12 juillet 2002 relative � la cr�ation de commission locale d'information
sur les risques technologiques
La Ministre de
l'Ecologie et du D�veloppement Durable
�
Mesdames et Messieurs
les Pr�fets
La catastrophe survenue
le 21 septembre 2001 dans l'usine Grande Paroisse (AZF)
de Toulouse a conduit le Gouvernement � engager une large r�flexion sur la
ma�trise des risques technologiques li�s aux installations industrielles.
Les tables rondes
r�gionales et nationales qui se sont tenues � la fin de l'ann�e derni�re sur
les risques technologiques ont mis l'accent sur la n�cessit� d'une concertation
accrue avec les riverains des installations industrielles. Pr�s de dix mois
apr�s l'accident de Toulouse, il m'appara�t indispensable de mettre en �uvre
cette recommandation, sur laquelle le rapport de la commission d'enqu�te
parlementaire sur la s�ret� des installations industrielles pr�sid�e par M.
Fran�ois Loos met d'ailleurs l'accent. La transparence est en effet une des
conditions d�terminantes de la cr�dibilit� des politiques publiques.
Je vous demande donc,
sans attendre les �volutions r�glementaires ou l�gislatives qui donneront � la
d�marche de participation et de concertation l'assise juridique n�cessaire � sa
bonne inscription dans le temps. D�engager le dialogue autour des sites �
risque les plus sensibles.
Cette d�marche
d'information et de dialogue devra �tre institu�e autour des sites class�s
SEVESO "seuil haut", l� o� les �lus en font la demande expresse ou
quand vous jugerez que la situation l'exige, par exemple en raison d'une
situation particuli�rement sensible en termes d'urbanisation. Elle prendra la
forme de groupes de travail qui pourront, � votre initiative, couvrir un ou
plusieurs �tablissements SEVESO proches. Ces groupes pourront se confondre, le
cas �ch�ant, avec les structures existantes telles que les commissions risques
des Secr�tariats Permanents pour la Pr�vention des Pollutions Industrielles.
Vous vous attacherez � ne pas multiplier, durant
cette p�riode exp�rimentale, le nombre de groupes de travail ainsi cr��s. Une
partie de la charge de travail engendr�e par ces structures est, en effet,
support�e par l'inspection des installations class�es, qui doit dans le m�me
temps analyser les �tudes de dangers remises par les exploitants au titre de la
directive SEVESO 2. Ma priorit� absolue dans ce domaine reste la r�duction des
risques � la source.
Vous veillerez � ce que
ces groupes de travail, plac�s sous votre pr�sidence ou celle d'une
personnalit� qualifi�e, rassemblent l'ensemble des acteurs concern�s, c'est �
dire, outre les services de l'Etat, les responsables des activit�s � l'origine
des risques, des repr�sentants des collectivit�s territoriales, du monde
associatif, des salari�s. Vous pourrez solliciter l'appui de scientifiques
sp�cialistes soit de l'activit�, soit des mati�res manipul�es.
Les groupes de travail
devront permettre l'information et la concertation des diff�rents acteurs sur
les risques technologiques et leur appropriation d'une culture commune du
risque. Ils susciteront le d�bat sur les moyens de pr�venir et r�duire ces
risques, sur les programmes d'action des responsables des activit�s � l'origine
des risques ou sur l'information des populations en cas d'accident. Les comptes-rendus de leurs d�bats pourront �tre rendus
publics. Ils pourront s'int�resser aux activit�s � risque connexes des
installations couvertes (transport des mati�res dangereuses, stockage
temporaire de mati�res dangereuses dans les ports et gares de triages ... etc.). Ils pourront sugg�rer l'expertise des d�monstrations
de s�curit� apport�es par les responsables des activit�s � l'origine des risques.
Le minist�re de
l'�cologie et du d�veloppement durable mettra en place les moyens qui seront
n�cessaires dans l'hypoth�se o� des �tudes seraient demand�es. Des cr�dits ont
�t� pr�vus � cet effet en 2002 et pourront vous �tre d�l�gu�s sur simple demande.
Vous demanderez � la
DRIRE d'assurer le secr�tariat des groupes de travail. Je suis consciente de la
charge de travail suppl�mentaire que cette d�marche est susceptible
d'occasionner pour les services de l'�tat. Il me semble cependant qu'elle
r�pond � un besoin de soci�t�, dont il ne serait pas normal de diff�rer plus
longtemps la satisfaction.
Les groupes de travail
que vous aurez form�s ainsi � titre exp�rimental seront la pr�figuration de
commissions plus structur�es qui seront mises en place le moment venu, en
fonction des retours que vous me ferez
Vous voudrez bien me
rendre compte sous le timbre de la Direction de la Pr�vention des Pollutions et
des Risques, des groupes de travail que vous aurez cr��s et r�unis avant le 30
octobre, et des probl�mes que vous aurez rencontr�s, le cas �ch�ant, dans leur
constitution ou leur fonctionnement.
Roselyne BACHELOT-NARQUIN
Annexe n�2 : pr�sentation de
l��tablissement COBOGAL
Annexe n�3 : les bons r�flexes
en cas d�alerte
�
Annexe n� 4 : r�glement g�n�ral de s�curit�